Algérie

Y a-t-il un coût pour l'Algérie '



Y a-t-il un coût pour l'Algérie '
La crise financière qui secoue l'économie américaine et mondiale continue de susciter interrogations et inquiétudes quant à ses retombées sur l'économie nationale. En dépit d'une déconnexion de l'Algérie du système financier international et des assurances des gouvernants, il n'en demeure pas moins que bien des analystes considèrent que le pays aura à subir les effets de cette crise. L'éventualité la plus citée reste celle liée à la baisse des cours du pétrole devant la récession de l'économie mondiale. Une récession qui va entraîner une diminution de la demande en produits énergétiques et, par ricochet, un manque à gagner certain pour un pays mono-exportateur d'hydrocarbures. La fièvre d'une baisse substantielle des cours du pétrole se fait sentir dès à présent avec un baril au-dessous des 100 dollars. Des experts algériens n'ont pas manqué de relever qu'avec un baril à moins de 70 dollars, plusieurs projets lancés ou à venir dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) seraient compromis. Par ailleurs, la mise à mal de l'économie américaine et la baisse du dollar ne feront que baisser les revenus du pays, étant donné que la part du lion des exportations en hydrocarbures (98%) est libellée en dollar, contrairement à la facture alimentaire (dont plus de la moitié provient de la zone euro) que l'Algérie devra payer encore plus cher.Certains ne manquent pas d'évoquer aussi la baisse des investissements étrangers dans le pays, dont certains sont touchés de plein fouet par la crise, à l'image de certaines banques internationales qui ont des filiales en Algérie et même certains groupes qui ont vu leurs titres dégringoler ces derniers temps. Comme il serait loisible de savoir si les parts de réserves de change placées dans les banques internationales ne sont pas touchées, même si pour le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA) il a davantage été question de placements dans « des actifs non risqués ». Sur le plan strictement interne, malgré l'absence d'une Bourse fonctionnelle connectée au système financier international, il n'en demeure pas moins que les retombées, de l'avis d'experts, sont bien réelles, étant donné que c'est ce qui refinance et recapitalise les banques publiques et aussi assainit les entreprises publiques, faisant payer au Trésor plus de 5 milliards de dollars en 2007, estime-t-on. Des experts pour qui le bon matelas de réserves dont dispose l'Algérie cache pour l'heure toutes ces retombées, mais qui se feront plus sentir avec une chute importante des prix du pétrole. Ce qui amènera les pouvoirs publics, préviennent-ils, à « sévir » par le recours à plus d'impôts, la réduction des transferts sociaux et moins de soutien des prix de première nécessité par l'Etat. Pour rappel, le gouverneur de la Banque d'Algérie a estimé que l'Algérie est à l'abri de cette onde de choc. Selon lui, la diversification des placements en devises et la poursuite d'une « gestion prudente » des réserves de change ont permis à l'Algérie de faire face à la crise actuelle. Le niveau important des réserves de change et la stabilisation du taux de change effectif réel du dinar constituent, de l'avis de M. Laksaci, « une double garantie face à ce type de chocs externes ».
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