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Les idées, les v?ux pieux tout le monde en a. Les actions elles ont du mal à se mettre en place. Un gouffre qui empoisonne les personnes qui attendent de voir des effets concrets des idées annoncées par d'autres personnes de bonne volonté. Ainsi, cela fait plusieurs mois que la femme demande à son époux de repeindre les fenêtres dont le bois enfle d'année en année. Les volets, eux, menacent de ne plus ouvrir voire de tomber. A l'intérieur, les murs pendent de leur papier peint. Les peintures plus que défraîchies ont noirci très fortement par endroit.Au début, chaque jour, l'espoir naissant de voir son époux s'atteler à la rénovation a nourri l'épouse. Ou plutôt cela la calmer. D'abord, il y a eu beaucoup de discussion autour des choix de la future rénovation. Après de longues semaines, le plan d'attaque a été défini et communiqué par le chef des travaux. Plusieurs semaines se sont succédé sans grand succès. Mais l'espoir résiste. Enfin, les yeux brillent de l'épouse lorsqu'elle constate que le mari a démarré les achats de matériaux nécessaires à la rénovation.Ce point est la preuve que les travaux vont démarrer. C'est sûr. Puis les semaines recommencent à filer. On se faufile à travers le chantier créé par l'amoncellement des équipements dispersés au fil du temps à travers le petit appartement. Les bagarres commencent car l'épouse comprend que le mari ne passera jamais le cap des travaux. Le mari finit par céder et embauche des spécialistes pour réaliser l'embellissement tellement voulu et attendu de l'épouse.Chaque jour, l'équipe de choc arrive et chaque jour le refrain de demain on va finir ceci ou cela. Rien n'avance réellement et rien n'est fini. On s'en prend aux ouvriers et l'un d'eux marmonne: «Ah quand on veut rendre service, c'est toujours pareil». Effectivement, pour l'épouse c'est toujours pareil. Sabri ya khouti, koulchi ahgta.