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Wilaya de Boumerdès : Carences dans le transport scolaire



Wilaya de Boumerdès : Carences dans le transport scolaire
Des défaillances sont enregistrées dans la gestion du transport scolaire relevant des Assemblées communales.Le transport scolaire revêt une importance capitale pour la scolarité des élèves. Dans la wilaya de Boumerdès, ce chapitre ne semble pas constituer une priorité pour les responsables du secteur éducatif, encore moins pour des élus. Confiée aux collectivités locales, sa gestion devra être revue de fond en comble. Aujourd'hui, bien des maires ignorent de quoi sont composés leurs parcs communaux.
Si ce ne sont pas les pannes dues au manque de mécaniciens ou de pièces de rechange, c'est le déficit en chauffeurs qui prive les élèves de leur droit d'être transportés à l'école. A titre d'exemple, la commune de Si Mustapha ne dispose que de quatre bus, dont un est en panne depuis des mois. «On est obligés de louer quatre autres bus chez des privés, sinon on aura un énorme problème», avoue le P/APC, Ali Bouaziz.
En cas de panne, c'est le chauffeur qui intervient, car l'APC ne peut pas recruter, bien que son budget, estimé à 120 MDA, le permette. Outre les frais d'entretien des bus et du gasoil, certaines APC ont même du mal à lancer une consultation pour renforcer leur flotte. Cette année, la direction locale de l'éducation fait état de 157 bus qui assurent le transport scolaire gratuitement à travers la wilaya.
13 393 élèves seulement en bénéficient, dont 5406 lycéens, 5459 collégiens, et 25 28 élèves du cycle primaire. Néanmoins, cela reste largement insuffisant, surtout lorsqu'on sait que sept communes de la région ne disposent pas encore de lycée. Arriver à l'école à l'heure est vu comme un exploit, aussi bien pour les lycéens de Timezrit que pour leurs camarades d'Ouled Aïssa, scolarisés respectivement aux Issers et à Bordj Menaïel.
Il y a 15 jours, la direction de l'administration locale a annoncé l'acquisition de 32 bus pour un montant de 21 milliards de centimes. Mais les élèves n'ont rien vu venir. Le problème du transport scolaire se pose surtout au niveau des localités rurales. A Timezrit, une commune dont la population est éparpillée sur 25 villages, le problème entrave la scolarité de centaines d'élèves, notamment les lycéens.
«On a 13 bus, dont 3 trolleys, immatriculés en 1990. Ces derniers, ainsi que cinq bus, sont réservés au transport des lycéens vers les Issers. La semaine dernière, on a frôlé la catastrophe suite à une défaillance dans le système de freinage d'un trolley. En 2010, un de nos bus a percuté mortellement un sexagénaire et une fillette à Bordj Menaïel à cause du même problème», relate le P/APC, M. Brara. Et d'ajouter : «On n'a pas suffisamment de chauffeurs.
2 sont partis en retraite et ils n'ont pas été remplacés. Cette année, on a été obligés de placer un gardien comme conducteur, car les autorités nous ont interdit de recruter.» Quid de l'entretien des bus ' M. Brara affirme que cette mission a été confiée précédemment à un privé pour un montant de 4 millions de dinars. «Ce dernier intervient en cas de panne et achète même les pièces rechange en cas de besoin.
On a un seul mécanicien. Il est tout le temps dépassé, car il s'occupe de tout le matériel roulant du parc communal», précise-t-il, ajoutant que la commune consomme une moyenne de 3 millions de dinars annuellement dans le gasoil. Cet état de fait s'applique à la plupart des communes de la région. Pour M. Brara, le problème du transport scolaire résulte de l'insuffisance de moyens matériels et d'encadrement au niveau des assemblées élues.
La solution passe, selon lui, par la réduction du déficit en matière d'établissements scolaires. Mais aussi par le renforcement des prérogatives des APC en garantissant leur autonomie financière. Selon lui, c'est aux élus et non à l'APW ou au wali de décider des dépenses à réaliser au niveau de telle ou telle commune.
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