Algérie

Visite de Sarkozy à Constantine Les troupes folkloriques demandent à être payées


Les nombreuses troupes folkloriques qu'on a fait venir, par une noria de bus, de diverses régions du pays et qui ont assuré deux jours durant le côté festif de la visite des présidents Sarkozy et Bouteflika à Constantine, ne semblent pas avoir apprécié d'avoir été vite oubliées, une fois leur mission terminée, par les ordonnateurs locaux des fêtes et réjouissances officielles. Aussi, ce jeudi dernier, mais sur un tout autre registre, elles ont fait une dernière fois sensation, «sans bendir ni médahate»- au grand étonnement des Constantinois, qui, pour rappel, ont été un public convivial et tellement chaleureux, en organisant, toutes formations confondues, un «sit-in» haut en couleur du côté du cabinet du wali, au motif de la non-perception de leurs cachets. Sur le registre strict des faits, il a fallu en tout cas l'intervention du chef de l'exécutif, Abdelmalek Boudiaf en personne, pour disperser la «hadra» folklorique qui s'est invitée, une heure durant, aux portes du cabinet du wali, avec la promesse solennelle que leurs indemnités seront payées dans un délai «raisonnable» de quinze jours. La «protesta» sympathique et bigarrée formée par les différentes troupes folkloriques et les chauffeurs de bus a finalement levé ce «siège» improvisé et si inhabituel, non sans plaider sa cause, expliquant avec raison aux badauds présents que ses membres avaient engagé des dépenses pour venir à Constantine et que leurs contrats, selon leurs déclarations, stipulaient qu'ils devaient être payés «cash» dès la fin de leurs exhibitions. Sur le vieux rocher, où les feux de la rampe se sont soudain éteints et où l'on a vite fait de retomber dans un quotidien plutôt sans éclat, comme on peut l'imaginer, cet événement, à la limite de la caricature, a apporté, depuis, du grain à moudre aux querelles de clocher encore pendantes nées dans le sillage de la visite du président français dans l'antique Cirta.
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