Algérie

Vers une coordination des syndicats des transporteurs



Un projet pour la création d'une coordination regroupant les syndicats des transporteurs, en Algérie, est en phase de maturation, a indiqué, hier à Oran, M. Boudra Mohamed Riad, secrétaire général du bureau exécutif national de l'UNAT (Union nationale algérienne des transporteurs). Selon M. Boudra, cette coordination devra regrouper quatre à cinq syndicats ayant des sections transporteurs. D'après les premiers contacts établis avec une partie de ces syndicats, le projet suscite un écho favorable, en attendant de l'exposer aux autres syndicats des transporteurs au cours de cette semaine, a indiqué M. Boudra. Selon le même responsable, «si tout se passe bien, le coordination devra voir le jour, d'ici un mois au plus tard». Pour le secrétaire général du bureau exécutif de l'UNAT, seuls les syndicats agréés par le ministère de tutelle et agissant dans la légalité feront partie de la prochaine coordination, dont la dénomination retenue, pour le moment, est «Coordination des syndicats des transporteurs algériens (CSTA)». Cette annonce a été faite, hier, à Oran à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale de la section «Taxis» de wilaya de l'UNAT, en présence du coordinateur national de l'Union, M. Bellal. «On est ici parmi vous, à Oran, pour écouter vos préoccupations et les défendre auprès de la tutelle», a affirmé M. Boudra, devant une centaine de chauffeurs de taxi de la wilaya, à l'occasion de cette AG. La présence des représentants nationaux de l'Union a été une occasion pour les «taxieurs» de vider leur sac, particulièrement au sujet de l'épineux problème des licences et des pratiques spéculatives auxquelles, elles font l'objet. «Moi, je travaillais normalement comme chauffeur de taxi. J'avais un contrat de location d'une licence établi en bonne et due forme. Mais du jour au lendemain, le propriétaire de la licence a résilié le contrat, d'une manière unilatérale, pour louer à nouveau sa licence au plus offrant. Depuis, non seulement, je suis au chômage, mais en plus je risque de voir mon véhicule saisi par la banque si je n'honore pas mes engagements de crédit», a indiqué, dépité, un chauffeur de taxi. Devant la grogne des taxieurs oranais, le secrétaire général du bureau exécutif national de l'UNAT dira: «ne vous en faites pas. Vos préoccupations seront exposées en haut lieu». Et d'ajouter: «l'année 2008 sera une année charnière. C'est l'année de vérité», avant de promettre des actions concrètes inspirées de la base en cas de refus de la tutelle de répondre à leurs revendications légitimes». Selon des chiffres communiqués, dernièrement, par le SG de la section «Taxis» d'Oran de l'UGCAA, plus de 300 chauffeurs de taxi à Oran ont été contraints, faute de licence, soit au chômage technique, soit à passer dans l'informel, car n'ayant d'autre choix que de pratiquer leur profession dans la clandestinité. Selon la même source, «la forme actuelle du contrat liant le chauffeur de taxi au propriétaire de la licence, donne la possibilité à ce dernier de résilier, à tout moment le contrat, sur la base de motifs pas toujours objectifs. L'explosion de la demande sur ces licences, durant les toutes dernières années fait souvent que le propriétaire de licence, appâté par plus de gain, résilie le contrat de location de sa licence, pour la mettre à nouveau sur le marché au profit du plus offrant».
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