Algérie

Vers un traité d?amitié médicale (2)



Comme à chaque anniversaire d?un réveil de personnalité, au lendemain de chaque 20 avril, les questions identitaires ressurgissent des cendres de la répression pour rappeler que rien n?est réglé dans ce domaine. Cette année, en dehors des archs et des ailes asymétriques du MCB, le président lui-même a rappelé toute la complexité du problème identitaire. Les Algériens ne savent plus qui ils sont, tout en sachant ce qu?ils ne sont pas, tout en pensant pouvoir être ce qu?ils ne seront jamais. Après l?anthropologue français Le Pen, qui a défini l?algérianité par sa capacité à tomber malade en dehors de ses frontières historiques, les Américains ont donné quelques informations sur ce point. Il y a 25 Algériens à Guantanamo. Parmi eux, un Sadiz Mutij Ahmed Sayab, étrange appellation pour un Algérien, même transcrit à l?américaine, et un Aït Idir Mustapha, dont le nom résume toute la complexité. Kabyle, Bosniaque, Algérien, Turc, musulman, il a combattu en Afghanistan pour finir à Cuba, arrêté par les Américains à Sarajevo pour une tentative de complot contre l?ambassade britannique. L?Algérie est-elle à ce point mondialisée pour que ses ressortissants fassent ainsi le tour du monde et de ses causes avec une pile de cartes d?identité dans les poches ? Peut-être. Mais dans tous les cas, une perspective se dessine : un traité d?amitié médicale global, incluant aussi bien le savoir-faire français en médecine que la qualité des soins cubains et américains ; le président au Val-de-Grâce pour un ulcère, les 33 millions d?Algériens restants dans des hôpitaux psychiatriques répartis dans le monde. Une fois tout le monde traité, les Algériens pourront rentrer chez eux et créer un pays qui fonctionnerait autrement que sur les fantasmes de ses dirigeants et les humeurs schizophréniques de ses citoyens. Amar Tou président en 2009 ? Son nom est déjà lui-même un programme.
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