Algérie

Vallée du M?Zab



Le tourisme à l?heure du bilan Les places du marché des Sept Villes millénaires ne sont plus fréquentées par la grande masse des estivants, comme elles le furent auparavant lors des années 1970. D?El Atteuf à Guerrara, via Ghardaïa, dès le mois de juin, elles étaient prises d?assaut par un grand flux des visiteurs curieux. En effet, en juillet, c?est la croix et la bannière pour le grand flot de touristes de trouver une maison d?hôte dans une des palmeraies de la vallée, afin de s?y implanter pour quelques jours. Beaucoup d?autres profiteront du break aoûtien pour partir en congé et séjourner à Ghardaïa. De 1970 à 1989, le nombre progressait chaque année au point d?atteindre le million de visiteurs. A cette époque-là, les APC des Sept Citadelles des Rostémides consentaient d?énormes sacrifices pour améliorer les conditions d?accueil et de séjour des estivants qui venaient de l?étranger ou des quatre coins du pays. Face à cette très forte affluence estivale, Ghardaïa, le chef-lieu, s?affirmait comme étant la capitale de l?été. Ce qui n?est plus le cas aujourd?hui ou plutôt depuis une bonne décennie, « celle traversée par la période noire du terrorisme ». Durant les années 2001 à 2003, ce fut une apparence touristique très mitigée composée de nationaux. En ce moment précis où l?on doit procéder à un bilan en matière de tourisme, on constate une baisse inquiétante. La perle des Oasis n?attire plus. Elle a perdu son charme et sa séduction à cause de la dégradation incessante de son cadre touristique vu l?invasion ininterrompue de sa célèbre place du Marché (lieu de rencontre des notables) par toutes sortes de marchands ambulants informels et illégaux, de la mission caractérisée de ceux qui sont chargés de veiller à son bien-être, du laisser-aller et de l?indifférence totale des collectivités locales qui se distinguent désormais par un curieux immobilisme déplorable. Alors, les habitués des lieux, les touristes nationaux, ont préféré rester au bord de mer, quant aux étrangers, ils se sont rendus sous d?autres cieux. On citera pour exemple : Tamanrasset, le Tassili ou le Hoggar et ses cimes magnifiques. Aujourd?hui, l?antique vallée du M?zab n?est plus, malheureusement, une destination prisée. Elle n?arrive même pas à offrir les quelques moments de récréation folklorique par l?Office des fêtes. Les incohérences du cadre culturel ont affaibli la portée d?une telle manifestation devenue traditionnelle. Elle ne relève hélas plus du rite sacrificiel. Disons pour conclure que Ghardaïa inaugure l?ère du soupçon, des inquiétudes et des interrogations qui consistent à orchestrer et à nourrir la rumeur et la désolation. Elle ne fait que souligner davantage les carences dues à la mauvaise gestion de la ville, ainsi qu?à une préparation adéquate de la saison touristique. Espérons que le oui prévisible pour la paix et la réconciliation nationale sera une occasion perceptible pour ramener à Ghardaïa des jours meilleurs pour un tourisme meilleur.
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