Algérie

Vaccin antigrippal




Indisponible sur le marché « La demande est trop importante et l?offre ne suit pas », peut-on résumer l?indisponibilité du vaccin antigrippal sur le marché algérien. Habituellement, un premier stock est envoyé aux pharmacies fin septembre. Cette année, le vaccin n?a été accessible que vers fin octobre. « Et en petits lots », reconnaît un pharmacien de Belcourt. « On nous a annoncé un second approvisionnement pour fin novembre. On va voir... », reprend-il. Les services de la santé avaient annoncé la commercialisation de 400 000 doses pour fin octobre. « Nous avons gardé des vaccins jusqu?à aujourd?hui. L?écoulement a pris deux semaines environ. Généralement, nous vendons le vaccin antigrippal sur une période de deux mois sans rupture de stock. » L?approvisionnement est faible. Fait contredit par une source de la direction de la communication au ministère de la Santé. Le responsable de la communication n?est pas joignable actuellement et ce jusqu?au 16 de ce mois. Quant à la direction de la pharmacie au sein du ministère : « Je ne suis pas habilité à vous répondre. » Quand peut-on espérer trouver des vaccins auprès des pharmacies ? La société sera-t-elle suffisamment approvisionnée ? Des questions qui restent sans réponses. « Le problème a traversé nos frontières et concerne également les pays d?Europe », explique le propriétaire de la pharmacie Guettaï, au 1er Mai, à Alger. Dans un premier temps, face à l?ampleur de la médiatisation sur le sujet de la grippe aviaire, de nombreuses personnes ont décidé de se faire vacciner contre la grippe commune. Dans l?esprit des gens, il s?agit de grippe, alors qu?elle provient de la poule ou des individus, il s?agissait de se prémunir. Ce qui a élevé la demande. Et non pas uniquement la demande algérienne, mais la demande mondiale. Dans les autres pays, les réactions ont été les mêmes. « Le problème, c?est que notre fournisseur en vaccins antigrippaux est la France. Or elle-même a dû répondre à une forte demande. Bonne charité commence par soi-même. Le reste des stocks, s?il en reste, sera envoyé vers les pays du tiers-monde », commente le pharmacien. Ses propos sont soutenus par un article du Monde dans son édition du 14 novembre : « La sensibilisation des Européens au risque de pandémie aviaire produit un effet paradoxal : une pénurie de vaccins contre la grippe hivernale classique. » Tandis que l?Algérie commercialisait le mois dernier 400 000 doses, la France, qui a certes une population double, en est à 10 millions de doses. Nettement plus du double. « La situation est la même en Belgique, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Espagne », selon Le Monde. Par ailleurs, le journal français rapporte qu?aucun réapprovisionnement n?est possible en France, « car les chaînes de production sont aujourd?hui occupées par la production de vaccins à destination de l?hémisphère Sud. Le virus mute chaque année et il varie selon l?hémisphère. Impossible de capter les produits à destination du Sud pour alimenter les pays du Nord », conclut le journaliste du Monde. Une chose est sûre : l?hémisphère Sud aura ses vaccins antigrippaux. Mais l?Algérie fait partie de l?hémisphère Nord. Mais plus au sud de la France ou de l?Allemagne. Mauvaise position pour l?Algérie : soit trop au Nord soit trop au Sud, de toute façon, elle n?y gagne rien. En attendant, le citoyen se déplace chaque jour auprès des pharmacies et en parcourt même plusieurs pour acheter la dose miracle. « Nous sommes assaillis de demandes. Je dirais même qu?il y a tension », explique le pharmacien du 1er Mai. A quand notre propre production de vaccin ? A quand un autre fournisseur que la France ?





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