USM Bel-Abbès

«El-Khadra» respire Il y a des jours où rien ne va chez une équipe et ce, malgré qu’elle possède de bons dirigeants qui la mettent dans des conditions idéales pour jouer les premiers rôles, vu sa stature et son histoire mais les résultats ne suivent à cause d’un problème quelconque. Cette thèse s’applique, bien sûr, à l’USMBA, 2006-2007, version Belkacem Aida, une équipe préparée à la hâte, à un mois de la compétition, avec un recrutement tous azimuts. Il ne fallait surtout pas rater le départ. Abdi Djillali, premier responsable technique, fit signer pas moins de vingt-huit (28) joueurs dont la moitié (soit quatorze) sera libérée au mercato pour rendement insuffisant, des éléments qui ne peuvent assurer le maintien si l’on tient à paraphraser les propos de Abdi à la fin du match contre le MCS, perdu à domicile pour le compte de la dernière journée de l’aller. Pourtant, cet entraîneur auquel plusieurs sportifs vouent du respect, avait affirmé à l’entame du championnat, que le vrai visage de l’équipe apparaîtra dès la cinquième voire la sixième rencontre du championnat. Or, au fil des journées, celle-ci allait connaître des résultats irréguliers, jouant bien mais ne gagnant, cette situation lui a fait perdre des points à domicile au point et elle s’est retrouvée troisième relégable, à la fin du cycle, aller. La chute libre commença juste après le nul de Annaba lors de la 13ème journée, la suite verra les Bel-Abbésiens terminer avec quatre défaites consécutives dont deux, à domicile, avec zéro but marqué. Malgré ce bilan «négatif» comme l’avait souligné le coach lui-même, Aïda s’attacha à lui et lui offre une seconde chance, Abdi exigea alors un renfort de choix pour pouvoir sauver l’équipe des affres de la relégation, le président ne lésinera pas sur les moyens et recrutera pas moins de dix joueurs dont certains, si ce n’est la plupart, ont donné entièrement satisfaction. Le début sera entamé en force, quatre (04) points en deux matchs, chose qui n’a pu être réalisée en quatre matchs à la fin de la première manche. Les défaites face au MSPB et l’USB feront bouger tout le monde à commencer par le public qui a exigé le départ de l’entraîneur, en lui imputant ces échecs, notamment celui de Batna, le qualifiant de défaite tactique. Même le coach de l’équipe adverse, Bouali Fouad, l’avait affirmé dans ses déclarations d’après match. Cet échec tactique fera réagir, par la suite, les dirigeants qui feront appel à Bekkakcha Messaoud, l’enfant de Chlef, connu pour son ardeur et son tempérament de gagneur. Ce dernier, présent à titre d’observateur, lors de la rencontre face à l’USB, prit les rênes du club, le samedi suivant. Il préparera, à sa guise, son match de Reghaïa qu’il gagnera par deux buts à zéro. Le nouveau patron technique d’El-Khadra a constaté, sûrement, des insuffisances mais n’a jamais voulu les dévoiler préférant le garder pour lui et y remédier à sa façon. Il pensait que s’il avait été à la tête de l’équipe, il y a de cela un mois, l’équipe aurait connu un autre sort à ce jour. Cependant, il demeure serein, optimiste mais surtout confiant quant à la progression de l’équipe dans les jours qui viennent et cela sur tous les plans. Le maintien est, certes, difficile mais point irréalisable surtout que l’équipe renferme des individualités que beaucoup d’autres formations ne possèdent pas. Les supporters présents lors des dernières séances, les plus «curieux», nous ont affirmé qu’ils ont constaté beaucoup de changements dans la méthode de travail entre Bekakcha et son prédécesseur, ce qui les a conduits, en quelque sorte, à avoir de l’espoir quant au maintien de l’équipe en division 2. En somme, la victoire a eu des effets positifs, que ce soit chez les fans ou chez les joueurs.