Algérie

Usine Renault de Tanger: un ministre français dénonce «un mauvais procès »


Usine Renault de Tanger: un ministre français dénonce «un mauvais procès »
Le ministre français de l'industrie Eric Besson a dénoncé, dimanche sur Europe 1, le «mauvais procès » qui a été fait à « Renault et à la France », à l'occasion de l'inauguration de l'usine géante «low cost » de sa filiale Dacia à Tanger (Maroc).
«C'est un mauvais procès que l'on est en train de faire à Renault et à la France », a déclaré le ministre, en citant «trois chiffres » à l'appui de sa défense du constructeur français.
«Renault produit deux fois plus de véhicules en France qu'il n'en vend. 40% de ses investissements mondiaux sont en France. 80% de sa Recherche et Développement sont localisés en France », a-t-il souligné.
En outre, «le solde de Dacia est positif pour Renault de 600 millions d'euros », a assuré le ministre. «Chaque fois que nous vendons à l'étranger des voitures Renault-Dacia, a-t-il expliqué, le retour en termes de recherche et développement et d'emplois est favorable à la France ».
Et pour justifier l'implantation très controversée en France de cette usine au Maroc, le ministre a fait valoir une nouvelle fois qu' «aucun constructeur ne peut produire du +low cost+ en France », avec un salaire minimum équivalant à «150 euros par mois ».
M. Besson a également ajouté que l'Etat-actionnaire avait demandé à Renault «de bien vouloir relocaliser en France des utilitaires, en moyenne gamme et surtout haut de gamme ». «C'est ce qui est en train de se faire », a-t-il assuré. Enfin, le ministre a rappelé que le choix de Renault de se porter acquéreur de Dacia datait de la présidence de Louis Schweitzer, sous un gouvernement socialiste.
« Pas la peine d'imputer à (l'actuel PDG) Carlos Ghosn et au gouvernement actuel des décisions qui remontent au temps du gouvernement de Lionel Jospin », a-t-il dit.
Renault a inauguré jeudi au Maroc son usine géante de Tanger, nouvelle base «low cost » aux portes de l'Europe et tête de pont vers l'Afrique, qui ravive en France une polémique sur les délocalisations attisée par l'approche de l'élection présidentielle.


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