Algérie

UNE VIE PARTAGEE AVEC MESSALI HADJ, MON PÈREDE DJANINA MESSALI-BENKELFATUn témoignage inédit



UNE VIE PARTAGEE AVEC MESSALI HADJ, MON PÈREDE DJANINA MESSALI-BENKELFATUn témoignage inédit
Djanina raconte l'engagement politique de son père, son exil et ses multiples incarcérations. «Ce fut d'ailleurs en prison que je fis la connaissance de mon père. Je venais de naître dix jours auparavant. La prison de Maison-Carrée, où il était incarcéré, me devint donc vite familière à force de la fréquenter régulièrement. J'y appris à marcher sur la grande table de la bibliothèque au milieude l'affection des dirigeants
du PPA qui y étaient détenus.»
Djanina, née en 1938, est la fille du leader historique Messali Hadj. A travers cette évocation intimiste, elle nous fait découvrir le jardin secret de l'homme politique : le papa et le mari. D'ailleurs en annexe, l'auteure partage avec nous l'album-photo familial : on fait la connaissance de Messali Hadj tel qu'il était dans la vie de tous les jours avec ses enfants Ali et Djanina, en costume de bain à l'été 1956, en compagnie de ses petits-enfants et de ses amis.
Il y a aussi des photos de son épouse, Emilie Busquant, posant dans une tenue tlemcénienne lors de ses noces en 1936”? A travers ce livre, Djanina Messali Benkelfat rend hommage à son père et tente de réhabiliter son image écornée. Elle nous apprend que son père était en train de rédiger ses mémoires lorsque la mort l'a terrassé à la suite d'un cancer intestinal en 1974. Sur son lit de mort, il avait pressé sa fille de poursuivre son œuvre.
«La mission consistait à livrer son dernier message, la maladie l'ayant vaincu avant de terminer la rédaction de ses mémoiresj'ai tenté d'être au plus près dans le développement des arguments, déconstruisant ainsi les contre-vérités inacceptables dans l'histoire falsifiée de l'Algérie. Au-delà des accusations portant atteinte à son honneur, des affirmations gratuites, stéréotypées, galvaudées”?» (P. 307).
Djanina raconte l'engagement politique de son père, son exil et ses multiples incarcérations. «Ce fut d'ailleurs en prison que je fis la connaissance de mon père. Je venais de naître dix jours auparavant. La prison de Maison-Carrée, où il était incarcéré, me devint donc vite familière à force de la fréquenter régulièrement. J'y appris à marcher sur la grande table de la bibliothèque au milieu de l'affection des dirigeants du PPA qui y étaient détenus.» (P. 36). Quelque temps avant sa mort, Messali Hadj donne les dernières recommandations à sa fille : «A la mi-mars 1974, mon père est admis au Centre hospitalier de la MGEN de la rue d'Assas à Paris, aux soins palliatifs, tant la maladie a eu raison de la robustesse de l'homme”? Quotidiennement, je lui apporte le journal Le Monde afin qu'il suive l'actualité. En vain, j'essaye de le distraire des douleurs de son corps”? Chaque jour jusqu'à son décès, il me fait des recommandations : ”˜”˜Prends des notes , me dit-il, ”˜”˜je sais que pour avoir vécu tout cela auprès de moi, tu sauras le dire et l'écrire à ceux qui m'ont suivi et surtout ceux qui m'ont combattu”?» (Pp. 298 et 299). Un témoignage inédit et bouleversant : «Ce livre je le porte en moi depuis 35 ans. Comme une braise dans mon corps. Ce n'est pas un roman, ni un livre d'histoire, ni un essai en politique. C'est une promesse. Un serment fait à un homme d'honneur qu'on a voulu déshonorer”?» (P.9).
Sabrinal
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Une vie partagée avec Messali Hadj, mon père, de Djanina Messali-Benkelfat. Lazhari Labter et Hibr Editions, 2013, 900 DA


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