Algérie

Une situation kafkaïenne


Ces carcasses squattées, qui, selon les occupants, étaient destinées à des fonctionnaires de l'ANP, ne sont aujourd'hui que des taudis qui abritentplusieurs centaines de personnes.
La situation de précarité que vivent une centaine de familles à la cité Silva dans la commune de Bordj El Kiffan est juste intenable. Il en est de même pour les propriétaires officiels des biens immobiliers squattés qui réclament la libération de leurs maisons transformées en véritables bidonvilles.
Ils sont venus au début des années 1990 fuyant les affres du terrorisme.
La petite poignée de familles venues exploiter les 20 duplex à la cité Silva, anciennement appelée Sidi Driss, forment une vraie bourgade de près d'une centaine de familles. «Nous sommes venus en 1992. Le terrorisme était en force. Nous étions une petite dizaine de familles venues de plusieurs régions du pays.
Nous voulions juste nous protéger et les gardes communaux déployés sur les lieux à l'époque ne nous ont pas chassés. Au contraire, ils ont bien accueilli l'idée d'avoir une présence de familles dans ce chantier abandonné», raconte Belhamdi Boualem, président de l'association du quartier Sidi Driss «El Itifaq», dans la commune de Bordj El Kiffan qui explique que les conditions des années 1990 ne sont plus les mêmes. D'après les habitants, ils seraient près de 120 familles.
Concernant les conditions de vie, la situation est plus que lamentable. Ces carcasses, qui selon les habitants allaient être destinées à des fonctionnaires de l'ANP, ne sont aujourd'hui que des taudis qui abritent plus d'une dizaine de personnes. «Dans une même carcasse, vous pourrez trouver facilement 4 ou 5 familles.
Nous partageons le peu d'espace que nous avons, y compris les sanitaires. Nos enfants ont grandi ici dans ces conditions. Ils se sont mariés et ont, eux aussi, des enfants et des familles auxquelles ils doivent assurer un toit décent», s'indigne Mansour, un des anciens habitants de ce quartier.
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