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Une ressource symbolique et économique non renouvelable



Une ressource symbolique et économique non renouvelable
Le patrimoine culturel dans la ville contemporaine est considéré en tant queressource symbolique non renouvelable liée à la mémoire et à l'identité, mais aussi en tant que ressource économique. Il est à la fois un témoin vivant du passé et un capital porteur de multiples enjeux pour le futur. Le thème de l'héritage patrimonial, de sa sauvegarde et de sa valorisation apparaît comme une préoccupation de plus en plus forte des sociétés actuelles. Cettetendance apparaît dans plusieurs villes d'Algérie. En effet, on relève un peu partout une réelle prise de conscience de l'importance de la transmission du patrimoine et de sa préservation. Une vision qui repose sur son rôle essentiel pour la ville et sa contribution au développement durable. Cet intérêt transparaît à travers une formidable dynamique associative qui, en plus du travail de sensibilisation et de vulgarisation, sonne l'alerte en cas de menace.Dans une région comme Béjaïa, on dénombre plus une dizaine d'associations opérant inlassablement dans ce registre. Leur action porte aussi bien sur les milieux urbains que ruraux et leur domaine d'intervention englobe le patrimoine matériel et immatériel. La contrée compte aujourd'hui 28 monuments classés et une douzaine d'autres sites sont proposés à la patrimonialisation.Pour le mois du patrimoine, une manifestation qui s'étale du 18 avril au 18 mai prochain, de nombreuses activités sont au menu dont des expositions, des conférences-débats et des sorties organisées sur le terrain. Selon de nombreux connaisseurs, Béjaïa occupe un territoire marqué par une richesse historique et patrimoniale significative. Ce potentiel représente de nombreuses opportunités sur lesquelles peut s'appuyer le développement durable de la ville. Une attention particulière est présentement accordée à la restauration des vieux monuments désaffectés dans l'objectif de leur remise en service. C'est déjà le cas pour la mosquée médiévale appelée Ibn Khaldoun (Casbah), qui abrite aujourd'hui l'annexe de la bibliothèque nationale. Suite à sa rénovation, la zaouïa de Cheikh Ahaddad à Seddouk a été également transformée en lieu de culte et de culture. Deux autres ateliers, à savoir la réfection du Marché Philippe (Vieille ville) et celle du château Poisat (Aokas), appelé aussi château de la Comtesse, sont en voie d'achèvement. D'autres projets, inscrits de longue date, sont en attente de lancement comme la conservation de Bab El Bounoud (Porte Fouka), classée patrimoine national, le réaménagement de l'ancien tribunal en annexe de l'Ecole des Beaux-arts, stoppé suite à l'effondrement de son flanc droit, ainsi que les travaux de confortement prévus à Fort Gouraya et Fort Moussa.Mais le véritable défi reste celui qui consiste à promouvoir tout ce potentiel et à le rentabiliser à travers des secteurs comme le tourisme, la culture, l'artisanat et l'audiovisuel. Outre la remise en service des édifices retapés, il convient, en parallèle, de redorer l'image et l'histoire de ce patrimoine dans la finalité d'accroître l'attractivité touristique et culturelle de la région. Une lourde mission qui échoit à de nombreux acteurs dont principalement les pouvoirs publics, les agents culturels, les opérateurs touristiques et la société civile. Cet impératif se pose autant à des centaines d'autres villes algériennes. Alger, Constantine, Tlemcen, Mila, Ghardaïa, Tam, Oran, Annaba, Laghouat... ont également d'innombrables atouts patrimoniaux à faire valoir. C'est la voie la plus sûre pour pérenniser tous ces patrimoines, divers et expressifs.K. A.


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