Algérie

Une maîtrise à confirmer



Une maîtrise à confirmer
L'opération de distribution des logements a été constamment appréhendée par les autorités publiques. Une appréhension qui a toujours généré une incompréhension entre le ministère de l'Intérieur et les responsables des collectivités locales. Ces derniers craignaient que la situation déborde lors de l'opération. Ce qui légitimait leur hésitation à procéder aux grandes opérations de relogement. Celles enregistrées cet été, à Alger comme ailleurs, ont pu se dérouler globalement dans la sérénité bien que des cas de mécontentements aient été signalés ici et là. Il faut, à ce titre, espérer que les services concernés aient pu atteindre un niveau de maîtrise dans de telles opérations. Et que l'éligibilité et le tri des demandeurs se fait dans l'équité. Ce qui est de nature à se répercuter sur l'atmosphère de l'attribution. Il y a une année, la ville de Ouargla a été gagnée par la violence dès que les populations ont pris connaissance des listes de bénéficiaires de logements. Un climat de terreur s'en est suivi.Ce n'est pas la première fois qu'on assistait à de tels comportements.C'est devenu même une nouvelle habitude : chaque opération de distribution de logements est accompagnée par des émeutes et des échauffourées. Dans certaines situations vécues à travers les quatre coins du pays, on a même enregistré des cas de blessure quand les forces de police ont été contraintes à des interventions musclées. Il faut se rappeler qu'avant cette journée agitée vécue par les habitants de Ouargla à cause d'une distribution de logements sociaux, elles étaient nombreuses les villes d'Algérie à avoir vécu un scénario identique. Le plus spectaculaire au début 2013 est ce qui a eu lieu à Bordj Bou Arréridj quand des émeutes ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville. Ceux qui n'ont pas été retenus dans le programme de logements sociaux ont investi la rue pour exprimer leur colère. Ils brûlèrent des pneus pour rendre visible leur action tout en jetant des pierres contre les forces de l'ordre sollicitées pour la circonstance.Dans certains cas, recensés dans l'intérieur du pays, il y a eu saccage et pillage dans des sièges d'APC, ainsi que des voitures incendiées dans les parcs automobiles de daïras. Cette situation avait contraint le gouvernement à suspendre la distribution des logements dont le traitement des dossiers est sujet à soupçons puisque des noms logiquement inéligibles ont été retenus par la grâce d'interventions népotiques. Les choses tendent à se présenter autrement. Et il appartient désormais aux autorités de confirmer cette avancée notable dans les mécanismes de distribution des logements.A. Y.


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