Algérie

Une jeune démocratie, un avenir incertain



Madagascar est considéré comme une jeune démocratie. Son histoire ressemble parfaitement à celle de la majorité des pays africains. Le pays a obtenu son indépendance en 1962. Il a été dirigé, au début, par un directoire militaire avant que ne soit adoptée la démocratie socialiste. Mais aucun de ces pouvoirs n'a réussi à apporter à la population une vision, une réponse concrète à ses attentes. Les échecs de ces pouvoirs ont été à l'origine de conflits politiques similaires à celui d'aujourd'hui, en particulier celui de 1972. Confronté à une crise économique et sociale, Madagascar est retombé, au début des années 1980, sous la dure loi des redressements économiques imposée par le FMI et la Banque mondiale. Une situation qui a duré jusqu'en 2002. L'arrivée de Marc Ravalomanana au pouvoir, en remplacement de l'ancien dirigeant Didier Ratsiraka (23 ans de pouvoir) suscite l'espoir. Il adopte des positions différentes de celles de ses prédécesseurs. D'abord, il n'est pas issu de la caste politique proche de la France (ancienne puissance coloniale) ; Ravalomanana tourne le dos à cette dernière et amorce rapidement des rapprochements avec les Etats-Unis, l'Allemagne, le Proche-Orient et l'Asie, le Japon et la Chine.Aidé par l'annulation d'une grande partie de la dette extérieure du pays, Marc Ravalomanana a instauré en 2004 un changement radical de perspective en présentant la « vision de Madagascar » et en publiant, l'année suivante, un programme de mise en 'uvre de cette vision à l'échelle nationale, régionale et communale. Un programme appelé Madagascar Action Plan (MAP). Ce programme vise à renforcer la politique de désenclavement par la construction et la réfection des infrastructures routières. Sur le plan politique, Madagascar a également fait des avancées importantes avec la mise en place effective des 22 régions de l'île, remplaçant les 6 provinces jugées trop éloignées des réalités de la population. Chaque région a son autonomie et ses objectifs. Des efforts ont été consentis également dans la lutte contre la corruption au niveau de l'appareil de l'Etat. Mais depuis 2006, le pouvoir de Ravalomanana cumule les échecs. Ce qui a fait chuter, selon les observateurs, sa popularité. La crise politique actuelle serait la résultante des échecs de sa politique sur le plan social.
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