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Une exposition aux mille couleurs



Une exposition aux mille couleurs
De la sculpture, du cubisme, de l'abstrait, de la nature morte, de la peinture en patchwork... tels sont les styles qui ornent le hall du centre culturel Aïcha Haddad, dans le cadre du Salon national des arts plastiques, qui s'étale du 26 au 28 mars.Trente-cinq artistes, dont deux étrangers, exposent leurs ?uvres au public dans cette période coïncidant avec les vacances scolaires. D'Oran, S. Abdelouahab, artiste et membre de la fondation Taylor de Paris, prend part à cette manifestation avec des toiles qui s'inscrivent dans son style de nature morte, à travers des bouquets de marguerites et de chrysanthèmes et des sculptures sur bois de chêne, intitulées «Réflexion» et «Grazziella».Dans le style abstrait, douze artistes locaux, dont H. Zakhnine, ont embelli un côté du hall par des toiles, avec comme couleurs dominantes le bleu et l'orange. Mustapha Boucetta,un autre exposant local est venu avec des tableaux dominés par le symbolisme moderne, inspiré des personnages mythiques d'anciens contes populaires. Juste à côté, Saki Sellam, un artiste palestinien établi en Algérie depuis 5 ans. Il participe avec des sculptures en marbre, proches du style Rodin.«Mes oeuvres sont inspirées du climat chaotique qui règne en Palestine et au Moyen-Orient en général. Moi-même j'étais réfugié en Syrie que j'ai fuie», nous livre-t-il, en interprétant pour nous chacune de ses sculptures. L'une représente une femme avec la main sous le menton, signe d'inquiétude et de désespoir. L'autre, une femme posant ses mains sur les épaules de sa fille, le regard plongé dans l'immensité de la mer, non pas pour attendre le retour de l'époux marin comme autrefois, mais pour s'assurer qu'il a gagné l'autre rivage, «comme vous les appelez ici en Algérie, harraga».Et la 3e sculpture représente une «réfugiée», inclinée volontairement vers l'avant, comme pour indiquer une chute imminente. Un peu plus loin, nous avons rencontré M. Magdalina, artiste et réalisatrice de documentaires sous-marins. D'origine russe, elle est algérienne «jusqu'à la moelle», subjuguée par la culture et surtout par la diversité des tenues vestimentaires.Son style de peinture en patchwork domine ses ?uvres. L'une de ses toiles représente la femme algérienne, notamment berbère, avec des habits traditionnels, et une autre, la région des Ouled Naïl, un style proche de celui d'Etienne Dinet, dont elle s'est inspirée. «En Algérie, il y a 255 styles de costumes, répartis sur l'ensemble des régions du pays. Voilà ce qui m'a fascinée. J'ai exposé un peu partout à travers le monde, à New York, Londres, Paris, Rome, Beyrouth...mais c'est ici que j'ai jeté l'ancre», nous dit-elle.
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