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La culture de proximité s'invite au TNA


La culture de proximité s'invite au TNA
Le TNA abrite, durant les vacances scolaires, une exposition de tableaux de 38 artistes. Une première pour certains exposants.Des artistes de tous âges exposent au Théâtre national algérien (TNA), à Alger. Une exposition variée, à laquelle participent 38 artistes, chacun déclinant une ?uvre plastique. Coïncidant avec les vacances scolaires, cette exposition vient à point nommé égayer le hall du TNA. Certains exposants, dont des autodidactes, en sont à leur première participation. «Le secret est dans l'esprit et la personnalité des participants», explique Nour Cheraz, enseignante de dessin, ayant organisé et encadré cette exposition. Habitués des activités de proximité, les artistes, dont certains étaient présents sur place, ont apprécié cette expérience au TNA.Khadidja Mehenni, jeune étudiante à l'Ecole des beaux-arts, qu'elle a quittée avant la fin de son cursus, préférant s'auto-construire d'elle-même, explique son penchant pour l'abstrait. Peu loquace, aimant plutôt s'exprimer par le dessin, elle souligne qu'elle est une adepte du bénévolat. Ses compositions décrivent, méticuleusement, la nature humaine dans tous ses états. L'autre artiste qui suscite admiration et respect est Faïza Kouci, femme d'un certain âge, qui, malgré sa maladie, propose des tableaux apaisants.Elle s'offre du bon temps. «Après avoir élevé et marié mes enfants, il est temps que je m'occupe de moi-même, et cela à travers le dessin», dit-elle. Un autre artiste,Temmine Ammar, qui a une longue expérience, a tenu à prendre part à cette exposition. C'est une occasion qui lui permet, non seulement d'exprimer son talent, mais aussi de raviver la dynamique artistique dans le pays. Il tient à expliquer que «dans le réalisme, on est limités, alors que l'abstrait permet plus de liberté».Cependant, cet artiste a des regrets, mais nourrit aussi de l'espoir quant à l'avenir de l'art en Algérie. «Pourvu que l'on ne s'arrête pas, malgré les difficultés», souligne-t-il. Autodidacte et biologiste de formation, Leklou Naïma a présenté, elle, une palette qui ne laisse pas indifférent. Une danseuse en deux plans, allant de l'obscurité à la lumière, voire de la mélancolie au bonheur. Sa façon à elle de résumer «la vie de l'artiste, qui est souvent incompris», explique-t-elle.Des tableaux représentant La Casbah d'Alger, l'amour, les relations humaines et autres thèmes du quotidien meublent les cimaises des lieux, au grand bonheur des visiteurs. Bakhti Zahir, dont les dessins, relevant du réalisme, évoquent la vieille médina. Il raconte son aventure avec l'art qu'il côtoie depuis sa prime enfance, grâce à son père, lui aussi artiste. Un autre exposant, Tedjer Abderrahmane, qui est à sa première expérience, s'est dit comblé et heureux d'avoir sauté le pas. «Mon dessin évoque une relation amoureuse au sein d'un couple. On a besoin d'affection. Cela manque chez nous», estime-t-il, promettant au passage d'autres ?uvres à l'avenir.
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