Algérie - Revue de Presse

Une décision unilatérale du délégué du secteur urbain d’El Emir



L’Afepec sommée d’évacuer les lieux L’AFEPEC livre un nouveau combat. Cette fois, c’est le responsable du secteur urbain El Emir qui s’acharne sur elle pour récupérer le siège qu’elle occupe au 13 rue Monge. Une première mise en demeure la sommant de vider les locaux qu’elle occupe depuis 2003 lui est parvenue le 06 novembre 2006. Selon un communiqué de l’AFEPEC, mercredi dernier, deux agents du secteur urbain El Emir, accompagnés d’un agent de police se sont présentés pour la troisième fois au siège de l’AFEPEC où ils ont demandé à la présidente d’accuser réception de la mise en demeure. Les locaux dont il est question sont une vielle école, complètement en ruine et fermée depuis plusieurs années. La décision de l’affectation de ces locaux est, signalons-le, délivrée par la direction de l’Education et l’APC, dont l’actuel président ainsi que des élus et des responsables administratifs ont, selon le communiqué, «ont exprimé leur étonnement devant cette décision prise de manière unilatérale et sans que l’exécutif en soit informé». Il importe de souligner que l’association Afepec entend organiser, mercredi prochain, une rencontre d’information pour faire le bilan de la situation et de son évolution, une situation qui vient de franchir les limites de la wilaya. Cette situation est plutôt inconfortable pour des dizaines d’adhérentes de cette association féminine qui considèrent que la mesure est précipitée et qu’elle intervient à quelques jours seulement de la visite de travail de la représentante de l’organisation des Nations unies (ONU) pour les violences contre les femmes, qui a déjà séjourné le 24 janvier dernier à Oran en compagnie d’un représentant d’Human Right International pour les droits de l’Homme. Ils ont, rappelons-le, tenu une réunion au siège de l’AFEPEC avec les associations féminines de la wilaya. Selon une adhérente de l’AFEPEC, l’association n’est plus à présenter au plan local, national et international, notamment pour son immense combat qu’elle continue à effectuer auprès des femmes tant au niveau de l’écoute, de l’entraide, de la solidarité, du moins pour celles qui sont en détresse, alliant, précise t-elle, formation et affirmation de la citoyenneté. «Le délogement de cette association de ses locaux par le secteur urbain El Emir, risque de faire tache d’huile en l’absence d’une solution de rechange», estiment des membres du comité d’initiatives et de vigilance citoyenne (CIVIC) qui agissent en solidarité avec l’AFEPEC. Ce qui paraît ridicule, à leurs yeux, c’est le fait que «les femmes de notre pays n’ont jamais cessé de subir les violences de toutes sortes et que, malheureusement, certains élus, poussant loin le ridicule, n’ont rien trouvé de mieux que de les déposséder».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)