Algérie - Revue de Presse

Le Traité d’amitié serait-il remis au goût du jour?



Bouteflika jeudi en France Le Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, assistera à la 24ème rencontre France-Afrique qui se tiendra les 15 et 16 février à Cannes dans le Sud de la France, selon des sources. Bien qu’aucun communiqué officiel ne soit venu confirmer ce voyage en France, la présence à ce sommet annuel du président Bouteflika est largement évoquée par les médias d’Outre-mer. Seule ombre au tableau, le président sud-africain Thabo Mbeki qui préside avec ses homologues algérien et nigérian le Nepad, ne participera pas au sommet. C’est la ministre des Affaires étrangères, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui dirigera la délégation sud-africaine au sommet qui verra la participation d’une quarantaine de chefs d’Etat africains. Le précédent sommet s’est déroulé dans la capitale malienne, Bamako, et la délégation algérienne y était conduite par le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui. Il y a lieu de noter que la visite du Président Bouteflika intervient après celle du président de l’Assemblée nationale française, Jean Louis Debré, en Algérie, et durant laquelle ce dernier a remis au président Bouteflika une lettre de son homologue Jaques Chirac sur les relations bilatérales. Après avoir été reçu par M. Bouteflika, M. Debré a déclaré que «cette lettre exprime l’amitié de la France à l’égard de l’Algérie», qualifiant les discussions de «franches». Toutefois, il semble que Debré a fourni un grand effort pour convaincre Bouteflika de prendre part au sommet. La dernière visite de Bouteflika en France remonte au mois d’avril dernier, pour y subir des examens médicaux, une visite qui a été accueillie par une campagne médiatique acharnée sur les positions de Bouteflika concernant le Traité d’amitié que Paris voulait signer avant la fin du mandat du Président Chirac. Le président du Conseil constitutionnel français, Pierre Mazeaud, qui a séjourné à Alger récemment, a affirmé avoir transmis au président Bouteflika le «souhait de reprendre» (les négociations) sur le Traité d’amitié entre l’Algérie et la France. «Étant très proche du président de la République française, j’ai rappelé au président Bouteflika combien le président Jacques Chirac souhaite effectivement la reprise du Traité d’amitié entre les deux pays», a-t-il déclaré à l’issue de l’audience que lui a accordée le chef de l’État. Mazeaud s’est dit, en outre, «particulièrement touché» de l’entretien qu’il a eu avec le président de la République, «où il a été question de la politique française, de la situation en Algérie et des liens entre les deux pays». Certaines sources n’ont pas écarté la possibilité de discussions entre les deux hommes en marge de ce sommet, soulignant que «ces discussions pouvaient être les dernières entre les deux hommes», avant le départ de Chirac de l’Elysée. La tension entre Alger et Paris a atteint son paroxysme durant la maladie du président Bouteflika, qui a séjourné 38 jours à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, après que certains députés et hommes politiques français ont demandé de ne pas recevoir le président algérien qui «a qualifié le colonialisme français de génocide». A noter enfin que le président Bouteflika ne participera pas au séminaire international organisé par l’Organisation des moudjahidin sur les essais nucléaires. C’est le ministre des Moudjahidin, Chérif Abbas, qui représentera le Chef de l’Etat et lira son message à l’ouverture des travaux.


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