Algérie

Une décision politique et non technique, selon Moscou Un «scud» russe sur les «Mig algériens»



Les Russes n'en démordent pas: leurs Mig-29 sont clean. C'est la politique et non la qualité des Mig qui explique l'annulation de la commande algérienne des 34 chasseurs russes, pour un montant de 1,3 milliard de dollars. La question de l'annulation du contrat était au menu de la dernière visite du Président Abdelaziz Bouteflika, mais elle n'a donné lieu à aucune communication. Une « tradition », côté algérien, à plus forte raison quand il s'agit du domaine militaire. Côté russe, on en parle encore. Mais la communication ne vient pas des politiques mais des industriels, soucieux de défendre leur crédibilité commerciale. Ils rejettent l'explication avancée dans les journaux russes, selon laquelle l'Algérie aurait annulé le contrat en raison de la mauvaise qualité du matériel livré. Le président de l'Agence fédérale russe de l'Industrie (Rosprom), Andreï Doutov, a estimé dans une interview au journal « Vedomosti », que l'annulation du contrat n'était pas due à la qualité des Mig-29 mais obéissait à des considérations politiques propres à Alger. « Les raisons du refus en ce qui concerne le contrat algérien sont plutôt d'ordre politique », a-t-il déclaré. C'est la première confirmation officielle de l'annulation du contrat, l'information étant jusque-là le fait de la presse russe. Il abonde largement dans le sens de la lecture « politique » donnée par les journaux russes à cette annulation, certains d'entre eux n'hésitant pas à écrire que Nicholas Sarkozy a pesé dans l'annulation du contrat, afin d'essayer de placer des chasseurs français. « La France renvoie les Mig algériens en Russie », avait écrit en février le journal Gazeta-ru, en soulignant que les « spécialistes qualifient unanimement les actions de l'Algérie de politiques et voient un lien évident entre ce renvoi et l'activité intense du président français Nicolas Sarkozy». Une « pression politique» en vue de promouvoir le Rafale en mal de marchés après avoir perdu celui du Maroc. Le journal Kommersant, le premier à avoir révélé l'affaire, avait cité un responsable du service fédéral russe de la coopération militaire et technique qui indiquait que le « contrat Mig est simplement tombé au mauvais moment : il a été choisi (par Alger) comme instrument de démonstration politique, parce qu'il était le premier contrat dans le cadre duquel la Russie effectuait une importante livraison ». Un «coup dur» au prestige de la Russie
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