Algérie

Une décharge à haut risque



L?image d?El Bahjda propre et verdoyante est fortement ternie par la présence, à quelques encablures d?un aéroport international, d?une mégadécharge publique. Les délégations étrangères, les groupes de touristes et passagers ne peuvent qu?être médusés, choqués devant la détérioration constante de notre environnement. Les nuages de fumée provoqués par la combustion continue des ordures s?élèvent dans le ciel et forment un épais brouillard qui enveloppe toute la région. L?odeur nauséabonde colle à la peau tout au long du trajet qui mène vers le centre-ville. Il faut dire que la décharge compte quelque 20 millions de tonnes de déchets domestiques et industriels enfouis dans le site depuis son ouverture en 1978 et qui s?étend sur une superficie de 12 ha. La décharge publique d?Oued Smar, à l?est d?Alger, demeure incontestablement un problème épineux et complexe, aussi bien pour les autorités que pour le simple citoyen. Et pour cause, outre ses effets nocifs sur la santé des populations riveraines, et leur cadre de vie, cette décharge est arrivée, depuis déjà plusieurs années, à saturation. Sa fermeture et sa délocalisation vers un autre site d?accueil semblent, à chaque fois, remises en cause, alors qu?elle constitue, pour les responsables en charge de la problématique de l?hygiène publique, le « pic des priorités ». Les maladies chroniques liées aux difficultés respiratoires vont crescendo : toux, bronchite, asthme, irritation cutanée... La décharge du Oued Smar est aussi le point de chute de centaines d?enfants pauvres qui s?adonnent à la tâche de récupération de différentes matières premières. Cette activité constitue une source intarissable de revenus pour une nuée d?enfants venus aider leur famille. La décharge d?Oued Smar, c?est aussi l?ombre d?une catastrophe écologique qui plane sur Dame Nature. En effet, les risques de contamination de la nappe phréatique ne sont pas à exclure avec le déversement des produits chimiques hautement toxiques et les déchets hospitaliers. La formation d?un épais brouillard au petit jour n?est pas faite pour arranger le trafic routier, notamment en fin de journée. La visibilité est ainsi altérée d?où le risque d?accident de la circulation. Même les avions ne sont pas épargnés d?un éventuel aléas pouvant survenir dans leurs phases de décollage et d?atterrissage surtout au passage des nuées de volatiles d?ailleurs très présents sur la piste d?atterrissage de l?aéroport. La réalisation de la nouvelle aérogare et de bretelles compliquera davantage la situation



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