Algérie

Une copie à revoir



Invité hier par l'association algérienne d'information et de culture «Sahafat El Ghad», et ce à l'occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté d'expression, le docteur Maaref Ismaïl a insisté dans son intervention sur «la nécessité de revoir la copie de ‘l'image du pays' façonnée par la presse nationale devant l'opinion interne avant de prétendre véhiculer une image de l'Algérie pour la consommation internationale».

En d'autres termes, le conférencier laisse entendre que la presse algérienne est encore à un âge «novice», qui ne lui permet pas en l'état actuel des choses d'influencer «la bonne opinion mondiale», estimant qu'il lui faut (la presse nationale) «encourager l'espoir et éviter de verser uniquement dans la critique outrancière, adoptée par les temps présents comme mode d'expression en vogue».

L'exemple des «harraga» est cité par l'orateur, qui jugera que «le phénomène n'est pas seulement l'apanage d'une jeunesse en mal de vie, car parmi eux on trouve certains qui prennent le large sur des embarcations de fortune pour échapper à la justice, ou tout simplement à cause des difficultés de décrocher un visa en bonne et due forme», non sans conclure «qu'il ne faut jamais traiter un phénomène sous un angle aigu». Dans ce contexte, le docteur Maaref soulignera que «malgré les innombrables problèmes auxquels leurs sociétés sont confrontées quotidiennement, les pays développés tiennent leur force de ce pouvoir médiatique, capable de transformer, ou camoufler, les mauvaises choses aux yeux de l'opinion internationale surtout». Le professionnalisme a, aussi, beaucoup (sinon tout) à voir avec cette capacité à construire une opinion générale, laissant dire au docteur Maaref que «notre pays serait mieux avisé pour laisser tomber la formation des journalistes dans les départements des universités, et créer une école nationale de journalisme». Le conférencier ne manquera pas d'évoquer lors de son allocution «le lien étroit entre le développement et la liberté d'expression», qui forment une paire indissociable. Le débat qui suivra cette allocution sera riche et très instructif pour les nombreux étudiants venus en force assister à cette conférence. Rappelons que l'occasion était propice au lancement d'un prix Mohamed-Salah Boureni, qui sera décerné par un jury constitué d'universitaires dès l'année prochaine à la même date.


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