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Une activité à promouvoir



Une activité à promouvoir
L'un des objectifs de cette nouvelle activité est de permettre à l'hôpital de « se consacrer à sa vocation première qu'est la thérapie de pointe, la formation et la recherche scientifique », a précisé, hier, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, lors d'une journée scientifique sur les soins à domicile organisée à Alger. De ce fait, il a estimé nécessaire de changer le mode de gestion de la santé et de définir le parcours du malade. « L'activité des soins à domicile prévue dans la future loi sanitaire a été mise en ?uvre depuis la promulgation du dernier organigramme du ministère de la Santé. Cependant, malgré l'insuffisance de textes réglementaires la régissant, son organisation a été développée au niveau local grâce aux efforts et à l'engagement des uns et des autres », a indiqué le ministre. Des équipes seront mises en place, dit-il, pour « réviser les textes réglementaires relatifs à la création, l'organisation et le fonctionnement de cette activité, l'élaboration de protocoles d'intervention, la mise en place d'un système d'évaluation et la réflexion sur le mode de financement ».Les premières unités de soins ont été créées à Alger, Batna, Oran, Sétif, Constantine et El-Oued. Celles-ci ne représentent que 2,5% des activités sanitaires. Les participants à cette rencontre ont plaidé pour leur généralisation ainsi que leur extension au secteur privé.Selon le président de l'Ordre national des médecins, le Dr Bekat, les soins à domicile profitent essentiellement aux malades chroniques et aux cancéreux « parce qu'il n'y a aucun intérêt à les garder à l'hôpital ». La chimiothérapie par voie orale se fait depuis octobre 2015 à domicile pour le CPMC d'Alger et le service d'oncologie de l'hôpital de Rouiba, a fait savoir Slim Belkessam, conseiller du ministre de la Santé.Le Dr Kadri, qui a exposé l'expérience de l'hôpital de Birtraria (Alger), a indiqué que les trois quarts des personnes prises en charge sont âgées de plus de 65 ans et souffrent de plusieurs maladies. Selon lui, les intervenants sont nombreux mais cette structure manque notamment de kinésithérapeutes, de diététiciens et d'orthophonistes.« L'allongement de l'espérance de vie en Algérie va certainement augmenter le nombre de personnes en situation de dépendance. Ce qui posera un réel défi pour les pouvoirs publics, appelés à faire face à ces nouveaux besoins, d'où la nécessité de promouvoir les soins à domicile et d'impliquer les autorités locales. C'est une véritable problématique », a-t-il précisé.Le Dr Yves Devaux, qui a présenté l'expérience française des soins à domicile, a mis en exergue l'intérêt croissant des Français pour cette formule, notamment les malades chroniques et les personnes âgées dépendantes. Les soins à domicile restent la solution avec l'allongement de la durée de vie et l'augmentation des pathologies chroniques lourdes et surtout le cancer. « 20% des chimiothérapies sont pratiquées à domicile aux USA et 5% en France », a-t-il souligné.




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