Algérie

Un sujet d'une brûlante actualité



Un sujet d'une brûlante actualité
L'auteur désespère de voir les intellectuels musulmans se complaire dans des discussions anachroniques sur la polygamie et la répudiation comme si on avait encore besoin de prouver leurs effets néfastes sur la société et les femmes en particulier...L'auteur désespère de voir les intellectuels musulmans se complaire dans des discussions anachroniques sur la polygamie et la répudiation comme si on avait encore besoin de prouver leurs effets néfastes sur la société et les femmes en particulier...Les rapports souvent difficiles entre islam et modernité ont suscité une littérature abondante. L'Etat inachevé, le dernier livre du Tunisien Ali Mezghani, edité aux editions Gallimard, vient enrichir le débat.Dès le début, l'auteur donne le ton. Il désespère de voir les intellectuels musulmans se complaire dans des discussions anachroniques sur la polygamie et la répudiation comme si on avait encore besoin de prouver leurs effets néfastes sur la société et les femmes en particulier, alors que les vraies questions, comme les rapports de l'islam à la modernité et son corollaire obligé, la démocratie, sont souvent occultées.Et si, par extraordinaire, ils abordent ce problème, c'est pour chercher à islamiser la modernité. Une démarche qui, selon Mezghani « n'a d'autre objectif que de pérenniser le passé, remplir la modernité de ses certitudes, investir la modernité et la vider de sa substance », avec comme seuls référents « les ancêtres vertueux » et un mythique âge d'or.Autrement dit, c'est une manière de présenter l'islam pour ce qu'il n'est pas, comme « un modèle universel concurrent de la modernité dans une tentative de résister à l'ouverture des sociétés islamiques à la raison universelle», alors qu'il aurait fallu chercher à moderniser l'islam, « une démarche qui procède de la même logique d'investissement mais cette fois-ci au profit de la modernité ». Et s'il faut évoquer le passé, ce ne sera pas pour s'y réfugier au point de se déréaliser, comme on a tendance à le faire trop souvent, mais pour « le revisiter dans le dessein clair de le dépasser, de déconstruire le système de production d'un discours, d'un savoir afin de déplacer le questionnement sur le présent et d'identifier le mal qui le frappe ».C'est ce à quoi va s'employer l'auteur, en abordant le rapport de l'islam à la modernité à travers le prisme du droit. Pourquoi cette démarche ' Parce que les Etats amputés de leur droit sont «des Etats inachevés », car on ne peut parler d'Etat « quand celuici ne peut pas exercer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, quand la loi ne s'impose pas uniformément à tous et où le juge n'est pas le même pour tous », parce que «la construction de l'Etat de droit est liée en grande partie à la capacité des sociétés arabes à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur pensée ».Les rapports souvent difficiles entre islam et modernité ont suscité une littérature abondante. L'Etat inachevé, le dernier livre du Tunisien Ali Mezghani, edité aux editions Gallimard, vient enrichir le débat.Dès le début, l'auteur donne le ton. Il désespère de voir les intellectuels musulmans se complaire dans des discussions anachroniques sur la polygamie et la répudiation comme si on avait encore besoin de prouver leurs effets néfastes sur la société et les femmes en particulier, alors que les vraies questions, comme les rapports de l'islam à la modernité et son corollaire obligé, la démocratie, sont souvent occultées.Et si, par extraordinaire, ils abordent ce problème, c'est pour chercher à islamiser la modernité. Une démarche qui, selon Mezghani « n'a d'autre objectif que de pérenniser le passé, remplir la modernité de ses certitudes, investir la modernité et la vider de sa substance », avec comme seuls référents « les ancêtres vertueux » et un mythique âge d'or.Autrement dit, c'est une manière de présenter l'islam pour ce qu'il n'est pas, comme « un modèle universel concurrent de la modernité dans une tentative de résister à l'ouverture des sociétés islamiques à la raison universelle», alors qu'il aurait fallu chercher à moderniser l'islam, « une démarche qui procède de la même logique d'investissement mais cette fois-ci au profit de la modernité ». Et s'il faut évoquer le passé, ce ne sera pas pour s'y réfugier au point de se déréaliser, comme on a tendance à le faire trop souvent, mais pour « le revisiter dans le dessein clair de le dépasser, de déconstruire le système de production d'un discours, d'un savoir afin de déplacer le questionnement sur le présent et d'identifier le mal qui le frappe ».C'est ce à quoi va s'employer l'auteur, en abordant le rapport de l'islam à la modernité à travers le prisme du droit. Pourquoi cette démarche ' Parce que les Etats amputés de leur droit sont «des Etats inachevés », car on ne peut parler d'Etat « quand celuici ne peut pas exercer sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, quand la loi ne s'impose pas uniformément à tous et où le juge n'est pas le même pour tous », parce que «la construction de l'Etat de droit est liée en grande partie à la capacité des sociétés arabes à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur pensée ».




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