Algérie

Un peu d'imagination !


L'IHS Global Insight prévoit pour l'Algérie une baisse de l'inflation et une croissance du PIB réel qui dépasserait les 4% d'ici 2016. Cependant, le cabinet international d'évaluation des risques rappelle ce que tout le monde connaît déjà, en l'occurrence la mise en garde contre les conséquences de la dépendance de la rente pétrolière. Pour preuve, toutes les prévisions concernant les perspectives de l'économie algérienne sont basées sur le cours du pétrole et ses fluctuations et non sur la production globale de l'industrie, de l'agriculture et des services. Ainsi, les prévisions de croissance sont revues à la baisse par rapport aux prévisions du même IHS dans son rapport de février 2010, qui avait analysé l'économie algérienne pour la période 2010-2014. Les experts de l'institut avertissent, dans leur nouveau rapport, contre «le manque de visibilité concernant les prix du pétrole et la demande mondiale», un élément qui risque de «peser lourdement sur les perspectives de croissance» du pays, selon eux. Depuis pratiquement les années quatre-vingt l'économie algérienne ne compte que sur le pétrole et ses dérivés. La relance industrielle tarde à se concrétiser, l'agriculture peine à satisfaire les besoins nationaux et les services sont orientés vers le marché intérieur.Pour pouvoir exporter autre chose que les hydrocarbures, il faut que les autres secteurs soient compétitifs aussi bien en paramètres quantitatifs que qualitatifs.L'agriculture souffre d'un sérieux déficit en mécanisation alors que l'Algérie avait investi dans les années soixante-dix dans la production d'équipements et machines agricoles. Aujourd'hui, on parle de la nécessité de mécanisation de l'agriculture et de réhabilitation des usines qui, jadis, fournissaient les machines nécessaires au secteur. Le secteur des services, en dépit de son dynamisme intérieur, reste très timide, voire frileux à s'exporter et à capter des marchés extérieurs très convoités, à l'image du secteur des télécommunications et du tourisme. Mais ce créneau semble être le parent pauvre de l'économie algérienne qui reste enfermée sur elle-même. Si la Sonatrach a réussi sont challenge d'investir à l'étranger, qu'est-ce qui empêche les autres entreprises nationales de le faire et de conquérir le marché international notamment africain et arabe ' L'Algérie dispose des moyens financiers lui permettant d'investir à l'étranger dans des secteurs porteurs et même d'acheter des actifs dans des entreprises qui ont besoin d'argent. Pourquoi l'Algérie ne disposerait-elle pas d'une agence d'investissement international qui serait chargée de dénicher les bonnes opportunités d'affaires rentables pour diversifier les revenues en devise ' L'économie a besoin d'imagination, de risques et d'offensive.
A. G.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)