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Un pèlerin algérien recherche désespérément la dépouille de sa femme



Un pèlerin algérien recherche désespérément la dépouille de sa femme
Les souffrances des familles des pèlerins disparus, dans la bousculade meurtrière, survenue, le jour de l'Aïd el-Adha, à Mina et dont les corps n'ont pas été retrouvés, s'accentuent de jour en jour.Rachid Latrache, hadji originaire de Batna et qui a perdu sa femme dans cet accident, n'est, semble-t-il, qu'un cas parmi tant d'autres. M. Latrache, qui a informé ses enfants du décès de leur mère, est aujourd'hui contraint de prolonger son séjour à La Mecque. "Le corps de ma mère a été découvert par mon père, sur les lieux du drame, juste après les faits. Elle était morte", nous a confié, avec émotion Bilal, l'un des deux fils de Mme Messaouda Latrache née Taghlabet, 54 ans, lorsque nous lui avons demandé si sa famille ne nourrissait pas l'espoir de retrouver, vivante, la mère.Puisque son père est jusqu'au jour d'aujourd'hui à la recherche de sa dépouille. Notre interlocuteur regrette : "Non, nous n'avons plus aucun espoir. Ma mère est bien morte", et d'ajouter avec amertume : "Quand mon père a repéré son corps, à Mina, on lui a signifié le nom de l'hôpital où il était censé le récupérer. On lui a d'abord présenté des photos ainsi que des numéros attribués à 1 500 morts. Puis 500, ensuite 1 200 et enfin 1 200 autres. Mais il n'a pas reconnu ma mère parmi ces victimes". Ainsi, le veuf fera, sans succès, le tour de tous les hôpitaux de La Mecque, de Djeddah, de Mina..., selon son fils.Ce dernier, qui pensait que les autorités saoudiennes cherchaient à dissimuler le nombre exact des morts, a déclaré : "On a spécifié à mon père de ne plus se présenter lui-même. Il devra dorénavant prendre contact avec la mission algérienne du hadj (baâtha)." Bilal et son frère aîné, dans le souci de mettre un terme à la souffrance de M. Latrache, ont, avec l'aide de l'agence de voyages à laquelle il est affilié, pu avancer la date de son retour, prévue pour le 16 octobre courant. Cependant cela s'est avéré impossible. En effet, les autorités saoudiennes refusent de lui délivrer un certificat de décès faute d'avoir retrouvé et enterré la dépouille de son épouse.L. M.


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