Algérie - A la une


Mohamed Aïssa
Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a indiqué, hier, que 61 pèlerins sont portés disparus en plus des 18 décès et 23 blessés.Clair et tranchant dans ses propos, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a affirmé, hier, lors de son passage au Forum de la radio chaîne 1, que "l'Algérie n'adoptera pas une position accusatrice à l'encontre des Saoudiens" dans ce qu'il a qualifié "d'accident de Mina". Convaincu que "la bousculade n'est pas due à la mauvaise organisation" comme prétendu par certaines parties, le ministre a insisté sur le refus de "l'Algérie de politiser l'accident de Mina" notamment sur le volet se rapportant à l'idée de "revoir l'organisation du hadj". Tout en saluant l'attitude exemplaire des hadjis algériens, et ce, malgré l'intensité du drame, le ministre a indiqué que le bilan porte sur "61 pèlerins portés disparus en plus de 18 décès et 23 blessés". Un bilan qui ne fait que s'alourdir enregistrant davantage de victimes comme c'est le cas pour les deux dernières dont les noms ont été rapportés dans un communiqué émanant, dimanche dernier, du ministère des Affaires étrangères.Mohamed Aïssa qui a insisté sur la question a affirmé que "la liste officielle des décès sera communiquée au courant de la journée (lundi)" précisant que "le royaume saoudien poursuit l'opération d'identification des dépouilles en recourant aux empreintes". Il a assuré que "les pèlerins sont activement recherchés par les équipes de la baâtha algérienne" expliquant que "le retard est dû au fait que les Saoudiens ont donné les images plutôt que les noms ce qui rend difficile le moyen de les reconnaître". Mohamed Aïssa évoquera "la tragédie" causée par cette bousculade meurtrière reconnaissant que "des difficultés ont été enregistrées par le passé" mais que "cet accident sort de l'ordinaire tant le bilan des victimes est lourd". Il expliquera : "Lorsque nous parlons d'une personne portée disparue, nous ne visons pas celui qui errait dans les rues pour disparaître par la suite. Nous voulons parler des dépouilles qui sont nombreuses à l'hôpital de Mina et dont une partie a été transférée, selon les informations communiquées au tout début par la baâtha, dans des hôpitaux à Djeddah et Taef". Mohamed Aïssa qui a reconnu que "le nombre est très important" a fait part des procédés mis en place par les Algériens dès que le drame a eu lieu et qui consistait à "ratisser tout Mina grâce à des groupes de la baâtha dont des éléments de la Protection civile accompagnés d'imams et portant l'étendard algérien, ce qui a permis de retrouver les pèlerins algériens, mais il restait un grand nombre de disparus". Le ministre a confié que les opérations de recherches et l'établissement des bilans se font selon des données communiquées par les autorités saoudiennes en plus des recherches propres aux Algériens à travers, entre autres, des accompagnateurs. "Il arrive, parfois, qu'il puisse y avoir des erreurs comme pour le cas concernant deux hadjis de Djelfa figurant parmi les disparus alors qu'ils sont, bel et bien, rentrés chez eux sains et saufs", a indiqué le ministre qui a abordé les nouvelles méthodes de recherches. Il sera question, selon le ministre, pour les Saoudiens de travailler désormais via les listes de disparus communiquées par les pays concernés. Pour ce qui est de l'Algérie, il est prévu de prendre contact avec chaque famille et de vérifier si les pèlerins ont véritablement rejoint leur domicile pour savoir à quoi s'en tenir et éviter toute erreur.N. S.




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