Algérie - Revue de Presse

Un nouveau round de négociations des chefs rebelles touaregs à Alger



C'est ce qu'ont indiqué, hier, des sources concordantes à Bamako, la capitale malienne. Par ailleurs, des milieux proches de Iyad Ag Ghaly, un ex-chef rebelle ont fait savoir à l'AFP que leur leader est arrivé, samedi, à Alger pour rencontrer le dissident Ag Bahanga, en présence de représentants de l'Etat algérien. La même source, qui a requis l'anonymat, précise aussi que cette relance du processus de paix est tributaire de la libération d'une vingtaine d'otages toujours détenus par l'aile rivale de la rébellion conduite par Ag Bahanga ainsi que «l'accélération» de l'application des accords de paix d'Alger signés en juillet 2006, entre Bamako et les ex-rebelles touaregs maliens. La présence de Ag Bahanga, à Alger, pour cette rencontre avec son rival a été également confirmée par un de ses proches. Ce dernier était, pour rappel, chef des ex-rebelles touaregs maliens, réunis sous la bannière de l'Alliance démocratique pour le changement du 23 mai 2006. Il avait attaqué en mai 2006, deux camps militaires de Kidal, au nord, avant de signer les accords de paix d'Alger. Ces accords prévoient le renoncement à la lutte armée pour les Touaregs et l'accélération par les autorités maliennes du développement des trois régions du nord du Mali, désertiques, qui abritent l'essentiel de la communauté touareg malienne. Cependant, ces accords ont été violés en août dernier par Ag Bahanga qui a déclenché plusieurs opérations contre l'armée régulière malienne dans la même région et qui a kidnappé notamment une cinquantaine de personnes dont une vingtaine sont toujours en détention. Ces enlèvements n'ont, à aucun moment, été revendiqués par Ag Bahanga, mais un doigt accusateur du gouvernement malien a été immédiatement dirigé vers lui. Sur l'intervention conjuguée de l'Algérie, des notables de la région de Kidal et de ses élus, une trêve est observée depuis le 18 septembre dernier. Le chef de l'Etat malien, Amadou Toumani Touré, lors de son récent voyage à Paris n'a pas écarté, toutefois, l'éventualité de recourir à une épreuve de force pour résoudre cette crise, en précisant qu'il privilégiait, cependant, la voie du dialogue. Le président malien a déclaré à cette occasion: «je voudrais préserver mon pays d'une guerre inutile, nous avons une autre guerre, c'est celle du développement». Sur la situation sécuritaire qui prévaut dans le Sahel, M. Toumami a réitéré sa proposition d'une conférence sur la sécurité réunissant tous les pays de la bande sahélo-saharienne.


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