Algérie

Un nouveau réseau de faux-monnayeurs démantelé


Un nouveau réseau de faux-monnayeurs démantelé
Le phénomène de la confection de faux billets de banque s'est développé ces dernières années et prend des proportions alarmantes surtout avec l'infiltration régulière d'Africains sur le territoire algérien, dont beaucoup ont été arrêtés en possession de faux billets de 500 et 1 000 DA.
Il ne se passe pas un mois sans que les services de sécurité mettent la main sur un nouveau réseau de faussaires. Ces derniers quarante-huit heures ont été une belle réussite pour les éléments de la brigade de recherche et d'investigation de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya de Guelma qui ont réussi un joli coup de filet dans le milieu des trafiquants. Selon des informations des services de sécurité, un réseau de faux-monnayeurs composé de plusieurs membres et qui sont toujours recherchés a été démantelé grâce à des renseignements précieux. Deux présumés auteurs de la bande âgés de 34 à 41 ans ont été arrêtés dans un magasin au centre-ville en possession de 200 000 DA en faux billets de 1 000 DA . Une fois l'enquête policière diligentée, les services de la police ont découvert que ces deux personnes possédaient de fausses pièces d'identité leur permettant de fausser la piste aux enquêteurs, nous a-t-on informés. Munis d'un mandat de perquisition, la police a découvert un important matériel informatique, dont une imprimante, du papier spécial pour la falsification ainsi que des produits chimiques servant à la confection de fausse monnaie. Ce matériel était dissimulé à l'intérieur d'un local de commerce où les mis en cause, qui sont impliqués dans de nombreuses affaires criminelles, à savoir faux et usage de faux et escroqueries, procédaient à ce trafic. Les faussaires ont été aussitôt arrêtés et placés en détention préventive alors que le reste de la bande est activement recherché. Technique utilisée par les faussaires Les investigations ont permis de révéler la technique utilisée par les faussaires pour fabriquer de fausses coupures de 500 DA et de 1 000 DA. Il s'agit d'une méthode d'impression de billets de banque à l'aide d'un matériel informatique sophistiqué, des ordinateurs et des scanners de dernière génération. D'après les estimations des enquêteurs, le trafic de faux billets est apparue en Algérie en 1997, année où les faussaires ciblaient la monnaie nationale, faisant ravage dans les grandes villes comme Constantine, Annaba, Alger et Oran. Les services de sécurité avaient réussi cette année une opération spectaculaire où plus de 27 personnes avaient arrêtées en possession d'une somme de 700 000 DA en faux billets. Malheureusement, les investigations n'avaient pas pu remonter jusqu'aux véritables commanditaires puisque les réseaux finissent toujours par se reconstituer. A ce sujet, il est impératif d'indiquer que des mesures préventives et répressives doivent être prises par les pouvoirs publics afin d'éradiquer avec rigueur ce redoutable phénomène du crime. En Algérie, les faussaires cherchent toujours à réaliser les meilleures imitations possibles pour tromper tout le monde. Il est évident que la masse de faux billets mise en circulation échappe totalement aux contrôles de l'Etat et aux banques. Parmi les imperfections des faux billets signalées par des spécialistes, les banquiers révèlent la sonorité au toucher, le filigrane, le numérotage, la couleur, les dimensions du billet et la qualité du papier utilisé, autant de paramètres capables de déceler les contrefaçons. Dans ce sens, il a rappelé que des ateliers de fabrication de faux billets algériens ont été découverts en France et en Italie où les trafiquants ont trouvé d'autres méthodes : ils fabriquent de faux billets de 1.000 dinars dans d'autres pays, en France ou en Chine à titre d'exemple. Des centaines de millions de dinars en coupures de faux billets de 1.000 dinars ont été découvertes à l'intérieur d'une mystérieuse usine située en pleine forêt en Seine-et-Marne, à Paris. Le 18 avril 2009, la police lyonnaise a découvert une importante affaire de fabrication de faux billets en fausses coupures de 1 000 dinars et toute la confection de ces vrais-faux billets est faite par les trafiquants de façon «irréprochable», rendant difficile leur détection. En 2010, il a été saisi un pactole de l'ordre de plus de 27 milliards de centimes, principalement des billets de 1 000 DA confectionnés à merveille. Les trafiquants avaient, à l'époque, inondé, dans une première phase la place financière de la région d'Annaba, qualifiée de plaque tournante, puis toute la région de l'Est, ce qui avait permis l'arrestation de 39 d'individus, originaires, entre autres, d'Annaba, Tébessa, Batna, Aïn M'lila, Constantine, El-Eulma, Sétif, Bordj Bou-Arréridj et Alger. Ces faux billets seraient confectionnés en Chine avec du papier de qualité dérobé en France et introduit au pays par des filières spécialisées, qui ont fait plusieurs victimes, dont le Trésor public, voire même la banque BNP Paribas d'Annaba, dotée pourtant de moyens de détection de dernière génération, révèle-t-on. La police financière italienne, la GDF, avait saisi en 2010 dans une imprimerie clandestine située dans la région de Naples (sud) de faux dinars algériens d'une valeur totale d'environ 3,5 millions d'euros et avait arrêté une personne, des machines d'imprimerie sophistiquées, 350 000 billets de 1 000 dinars algériens et une importante quantité de papier spécial avaient été découverts. Les faux billets saisis étaient de très bonne qualité car ils avaient été imprimés sur du vrai papier à billet avec les filigranes, muni d'un fil de sécurité, indique-t-on.
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