Algérie

Un nouveau débrayage: Le ras-le-bol des adjoints de l'Education



La coordination nationale des adjoints de l'Education ne semble pas renoncer. Après une tentative de sit-in devant le siège du ministère de l'Education nationale avortée, lundi, suite à l'intervention des forces de l'ordre, l'organisation syndicale a réussi hier à mobiliser ses troupes lors d'une journée nationale de protestation dans les établissements scolaires du moyen et du secondaire. Selon les syndicalistes, le débrayage a été massivement suivi par les adjoints de l'Education et la majorité des collèges et lycées du pays ont été paralysés durant la journée d'hier. «Nous avons eu des taux de suivi entre 85 et 90% dans 44 wilayas du pays. La base a adhéré massivement à cette action de contestation qui s'est déroulée dans de bonnes conditions et aucun incident n'a été signalé par nos délégués», se félicite M. Fertaki, coordinateur national de cette organisation syndicale. Il a toutefois regretté le recours aux forces de l'ordre pour disperser les représentants syndicaux des adjoints de l'Education venus manifester lundi pacifiquement devant le siège du ministère de l'Education nationale. «Nous avons voulu se rendre au ministère pour déposer notre plate-forme de revendications, mais nous avons été empêchés par un impressionnant dispositif de sécurité mis en place», déplore notre source tout en précisant qu'une lettre a été adressée à la présidence pour exposer les revendications des adjoints de l'Education et demander une intervention du premier magistrat du pays. Concernant les perspectives de ce mouvement de contestation, le syndicaliste a annoncé qu'une AG des représentants syndicaux sera tenue dans les prochains jours pour décider des formes d'actions de protestation à mener. Il a assuré que sa coordination ne fera pas marche arrière jusqu'à l'aboutissement des légitimes revendications des adjoints de l'Education et surtout la révision de la classification de cette frange dans la nouvelle grille des salaires. A l'Ouest, le débrayage a été massivement suivi, selon les syndicalistes, dans les établissements scolaires et particulièrement à Tlemcen où on avance un taux d'adhésion de 90%. Les autres wilayas de la région ont été également touchées par ce mouvement mais à un degré moindre comme à Sidi Bel-Abbès (60%), Aïn Témouchent (55%), Mascara (30%) et Béchar (70%). «La grève a été massivement suivie dans la région. Pour Oran, on a eu un taux de participation de 75% et pratiquement l'ensemble des établissements du moyen et du secondaire ont été affectés par ce mouvement», souligne le porte-parole du bureau d'Oran de cette coordination. Il est à rappeler que la plate-forme de revendications tourne autour de cinq points essentiels. La première revendication demeure la révision de la nouvelle classification de la «B/8» actuellement à la «B/10» pour les adjoints ayant un niveau de terminale, alors que pour ceux ayant un niveau universitaire, ils revendiquent leur classification dans la catégorie «B/11». Les adjoints exigent également le droit à la promotion au poste de surveillant général et «l'ouverture de possibilités pour la formation continue des adjoints de l'Education à l'exemple de celle disposée actuellement aux enseignants du moyen». Ils réclament également une diminution des horaires de travail de 36 heures actuellement à 28 heures dans tous les cycles de l'Education nationale. La dernière revendication est la «consultation des représentants des adjoints de l'Education dans toutes les négociations» concernant cette frange.
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