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Un haut lieu de gastronomie qui égaie la corniche



Un haut lieu de gastronomie qui égaie la corniche
S'attabler à une terrasse surplombant la mer, déguster une pizza ou des grillades, siroter un café ou un thé ou s'offrir une glace, tout en contemplant les flots et cette infinité bleue zébrée par le mouvement des embarcations.Quoi de plus apaisant quand on veut échapper, un laps de temps, au stress quotidien !Et, un petit plongeon si ça vous dit ! A quelques encablures de la ville d'Arzew, l'établissement «Les Dauphins» met tous ces plaisirs à la portée de tous. C'est l'unique établissement pied dans l'eau qui allie hôtellerie, restauration et plaisirs de la mer sur la corniche arzewienne. Une corniche escarpée qui, sur une dizaine de kilomètres de criques et de minuscules plages «masquées» par les habitations, n'offre absolument rien pour les familles arzewiennes en quête d'endroits paisibles pour quelques petits instants de détente au bruissement des vagues. Le patron des «Dauphins», Laimene Missoum, qui, en compagnie de sa charmante femme, gère l'établissement, dit avoir voulu «surtout offrir ce plaisir de déguster quelque chose au bord de l'eau à toutes les couches de la société». Ce n'est nullement un endroit sélectif. «C'est un endroit familial ! C'est ouvert à tout le monde», dit-il.C'est le principe de la maison ! En effet, de la pizza à 250 DA aux crevettes grillées à 2500 DA, tout le monde en a pour son compte. Des familles de plus en plus nombreuses qui ont découvert l'endroit, par ouï-dire, y reviennent dès que l'occasion se présente. «En été, je viens 2 ou 3 fois par semaine avec toute ma famille, des fois, pour dîner et des fois, juste pour des rafraîchissements, c'est tranquille et on est bien accueillis», dira un papa entouré de sa smala tout heureuse.Des jeunes couples y ont aussi trouvé l'endroit discret pour partager le plaisir d'être à deux à déguster des glaces en toute quiétude au bord de la mer. Ceux qui viennent dans la journée profitent de la petite crique au pied de l'établissement pour faire trempette. Un petit pan d'eau entouré par des rochers émergés à quelques mètres de la rive qui le protègent des vagues et le maintiennent presque toujours calme. Ce qui, d'ailleurs, lui a valu l'appellation de «piscine». En fait de piscine, cette fois-ci, une vraie avec toboggan, les travaux sont déjà entamés. Missoum dira que ça permettra aux clients de se baigner en toute sécurité, surtout les enfants, quand la mer est très agitée.Un havre de paix«Les Dauphins» n'a pas été enfanté sans douleurs. C'est le fruit d'une victoire à la Pyrrhus. Missoum se débat depuis les années 1990 quand, rentré de France pour investir dans son pays, dans la ville d'origine de ses parents, l'idée de réaliser un tel établissement a germé dans sa tête. C'était sans compter sur les blocages administratifs. Refus de permis de construire, démolition pour empiètement sur le domaine maritime, etc. Ce qui fait que ce petit bijou s'est construit à l'arraché, pierre par pierre. Cela a failli entamer la volonté d'un jeune homme qui avait décidé d'investir dans le tourisme bien avant qu'on en fasse, ces dernières années, un crédo de sortie de crise pour le pays. «A certains moments, j'ai failli tout plaquer et repartir», avoue-t-il. «Les Dauphins» a aussi permis la création d'emplois pour les jeunes des environs. «Mais, dira Mme Laimene, les jeunes ne veulent pas travailler, cet été on a recruté des étudiants». Et même après plus de 20 ans de galère, le projet n'est pas encore achevé dans sa totalité. Ce qui n'empêche pas que de nombreux citoyens le fréquentent tout au long de l'année.C'est dire son côté attractif !! Missoum voulait aussi lancer, cette année, des sports nautiques, mais, pour l'instant, ce projet qui aurait pu offrir aux estivants des loisirs en plus du plaisir d'être au bord de la mer, n'a pas encore vu le jour. On refuse encore au propriétaire d'exploiter l'espace en bord de mer attenant à l'établissement, alors que, tout le long de cette corniche, de nombreux passages et accès à la mer sont fermés illicitement par des riverains. Si, pour ces derniers, c'est à titre particulier, là, c'est au profit de nombreux estivants qui, en contrepartie de leurs dépenses, aimeraient bien se retrouver, le temps d'une escapade, dans un endroit «sécurisé»... surtout qu'ils viennent en famille pour éviter justement les plages, quelque peu, mal famées et où règne, malheureusement, l'incivisme.«Apparemment, les choses vont s'arranger. On va déposer, début août, notre dossier pour régularisation», révèle le patron en précisant que le statut de l'établissement a changé: «C'est désormais une SARL». Juste après l'entrée où trône, de chaque côté, une statuette de dauphin, symbole de l'établissement, un patio ombragé agrémenté de plantes vous accueille. Déjà, la quiétude de l'endroit vous imprègne. Vous pouvez accéder directement au restaurant ou emprunter l'escalier qui mène aux terrasses en dégradé surplombant la mer.D'autres petits espaces sont aménagés, soit couverts pour ceux qui craignent le soleil, soit dégagés pour les amateurs de la «bronzette». De là, d'autres escaliers aboutissent à la petite crique qui abrite la «piscine» naturelle. Là aussi, des passerelles ont été placées pour passer d'un rocher à un autre. Un vrai travail d'artiste! L'hôtel s'élève, à l'arrière, sur 3 étages avec une quinzaine de chambres et des vues imprenables sur l'horizon. Le tout fait des «Dauphins» un établissement étalé sur plusieurs paliers qui descendent de la route de la corniche arzewienne jusqu'à la grande bleue...Mais, surtout, un petit havre de paix pour les amoureux de la mer.





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