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Ghardaïa
L'affaire a fait grand bruit dans la vallée du M'Zab, tant par la qualité de l'acteur principal de cette affaire et de sa complice et néanmoins maîtresse, que par le stratagème employé pour impliquer de la manière la plus odieuse une honorable mère de famille et ainsi la jeter en prison et lui retirer ses cinq enfants dont elle assurait la garde par une décision de justice après le divorce prononcé, il y a peu de temps, en défaveur de son mari, B. M., directeur de l'emploi de la wilaya de Ghardaïa.Qu'on en juge par le casting de cette association de malfaiteurs, telle que désignée par le juge d'instruction, lors de la présentation devant le procureur de la République et le le magistrat instructeur qui les a placés sous mandat de dépôt et incarcérés, à la place de la bonne dame, qui a retrouvé son honorabilité, son honneur et surtout ses enfants, la chair de sa chair. Paire et compèresUn directeur de wilaya en poste, père de 5 enfants dont il venait de perdre la garde suite à une décision de justice après le divorce d'avec sa femme, une coiffeuse, respectée et respectable, bien connue et très bien intégrée dans le quartier résidentiel de Sidi Abbaz, une avocate bien connue avec laquelle il entretenait au vu et au su de tout le monde une relation intime, deux dealers, l'un «spécialisé» dans la commercialisation de kif traité et l'autre en psychotropes et enfin, le dernier maillon de la chaîne, une jeune fille de 18 ans, qui a servi, en se présentant comme une cliente à coiffer, à enfouir dans le sac de la dame, à l'intérieur de son salon, du kif et des psychotropes.Et ça a failli réussir après que des gendarmes, ayant reçu une information selon laquelle la propriétaire d'un salon de coiffure, situé à Sidi Abbaz, s'adonnait à la commercialisation, dans son salon, de stupéfiants et de psychotropes. Débarquant en force, les gendarmes après une fouille rapide ont en effet retrouvé, à l'intérieur du sac de la propriétaire des lieux, qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait, quelques morceaux de kif et des comprimés hallucinogènes. Arrêtée sur le champ, la malheureuse mère de famille se retrouve à la brigade de gendarmerie pour complément d'enquête et est ensuite présentée devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa, qui l'a déférée devant le magistrat instructeur qui l'a placée sous mandat de dépôt et incarcérée à la prison Châabet Ennichène de Ghardaïa. Lors de son audition, la brave femme n'a cessé de crier son innocence. Lorsqu'on lui demandait qui pouvait ainsi lui en vouloir, elle répétait incessamment et sans la moindre hésitation, que le seul à lui vouloir du mal est son ex-mari, dont elle venait juste de divorcer.InvestigationsCe qui a mis la puce à l'oreille des enquêteurs, mais aussi et surtout de l'autorité judiciaire de la wilaya, qui n'était pas vraiment convaincue de la culpabilité de la dame. Sans hésitation et dans la plus grande discrétion, les téléphones portables de la dame et de son ex mari sont mis sous écoute.Ce qui a permis d'intercepter une discussion entre le mari et l'avocate qui jubilaient d'avoir mis à l'ombre la dame et qu'enfin ils allaient se marier et récupérer les enfants pour le mari. Cette discussion a été le fil d'Ariane pour remonter et identifier tous les éléments composant cette bande de comploteurs qui ont failli réussir à mettre en prison une brave et honorable mère de famille et ainsi arrêter sur le champ le directeur de l'emploi de la wilaya de Ghardaïa, sa dulcinée d'avocate et, après enquête, les dealers qui ont fournis l'avocate en kif et en psychotropes et enfin la jeune fille qui, en bout de chaîne, avait mis dans le sac de la dame «les preuves du délit».Tout ce beau monde, présenté en fin de semaine devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa, a été déféré devant le magistrat instructeur, a été placé sous mandat de dépôt et incarcéré à la prison de Châabet Ennichène de Ghardaïa, où ils remplaceront, et pour un bon bout de temps, une innocente qui a passé les cinq plus dramatiques jours de sa vie dans cette prison.Dans cette affaire, il y a lieu de souligner la célérité et la discrétion absolue dans laquelle s'est déroulée l'enquête qui a permis en cinq jours de dénouer les fils de ce mauvais et innommable scénario. il faut aussi relever la grande mobilisation des habitants de Sidi Abbaz, notamment ceux résidant à proximité du salon de coiffure, qui ont signé une pétition dans laquelle ils relèvent la droiture et la très bonne éducation de la dame chez laquelle toutes les femmes et jeunes filles du voisinage se coiffent, dans une atmosphère familiale empreinte de respect et de bonne éducation.





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