Algérie - A la une

Un gâchis à 2000 mètres d'altitude !



Un gâchis à 2000 mètres d'altitude !
Constat n En dépit des potentialités incontournables qu'offrent les massifs montagneux du Djurdjura, le tourisme dans ces régions est loin d'être cette plus-value économique attendue par les habitants de la région, notamment en termes de recettes locales ou encore de création d'emplois !Ainsi, malgré le potentiel touristique existant, le tourisme dans le Djurdjura a du mal à démarrer. Des différents types de tourisme, celui de la montagne est certes, après le tourisme balnéaire, le plus attractif pour les visiteurs, qu'ils soient étrangers ou nationaux. Pourtant, il est loin de drainer les foules. Le Djurdjura, la plus longue chaîne montagneuse de Kabylie, d'une longueur de près de 60 km, à cheval sur les deux wilayas de Bouira et de Tizi Ouzou, qui offre une mosaïque de paysages d'une grande beauté, ne semble plus séduire que les irréductibles amoureux de la nature. Et pourtant, les différents sports de montagne, qui s'y pratiquent aussi bien en hiver (le ski), qu'en été (la spéléologie, l'escalade, la randonnée pédestre) y sont programmés tout au long de l'année. Plusieurs citadins s'y rendent également pour y passer leur temps libre, en général les week-ends, pour se ressourcer en famille et profiter de l'air pur. Tous ceux que nous avons rencontrés martèlent leur frustration face à l'abandon dans lequel les institutions laissent le tourisme de montagne, qui pourrait devenir une «source financière intarissable pour la région». Au niveau des gestionnaires du secteur, on évoque la sécurisation des sites et lieux qui demeurent, selon eux, le souci majeur des autorités. C'est ce qu'affirme en tout cas M. Bouti, chargé de la communication au ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Le développement du tourisme et l'amélioration de la situation du patrimoine touristique existant dans la wilaya ne seront pas pour demain, même si les actions entreprises ces derniers temps sont louables, regrette ce dernier. Cependant, découvrir la région et son riche patrimoine demeure de l'ordre du possible, et ce, à travers des manifestations culturelles, comme la fête de la poterie à Mâatkas, la fête du bijou à Ath-Yenni, la fête du tapis à Ath-Hichem... Pourtant, malgré toutes ces carences, un tourisme dit «de luxe» a vu le jour... Mohamed Tabeche, un ancien spéléologue et initiateur de plusieurs échanges touristiques avant la décennie noire, précisera que «ce n'est pas le tourisme qui n'existe pas dans le Djurdjura, le souci est qu'il est exclusivement destiné à une frange parti-culière de la société». «Il n'est pas aisé à tous de se rendre dans le Djurdjura. Une nuitée se chiffre à 4 000 ou 5 000 DA et l'insécurité ambiante ne permet pas aux gens de camper».Lyes SadounDes zones d'expansion touristique en attendant?l Les autorités locales, dans l'intention de relancer le tourisme, ont tout de même procédé à la délimitation des zones d'expansion touristique. Il s'agit, selon M. Belahmer, directeur de tourisme de la wilaya de Tizi Ouzou, de la zone de Thala Guilef, celle de Tizi Oujaâboub à Boghni, celle d'Illilten à Iferhounène (le col d'Azru N T'hur, le col de Tirourda) et, enfin, la forêt de Yakourène. Trois étapes à respecter ont également été définies pour rentabiliser le tourisme dans la région. Il s'agit de la construction d'infrastructures en adéquation avec la nature, la formation des agences de voyage en matière environnementale et enfin l'exploitation du marché international.L. S.«La montagne de fer», la bien-nomméel Les Romains l'appelaient «La montagne de fer» (Mons Ferratus) autant pour la nature de son sol que pour le caractère de ses habitants, réputés farouches résistants à tout envahisseur. Le mot?Djurdjura?vient du berbère?«Jrjr»?signifiant «tas de pierres». C'est notamment de là que viennent le nom d'une montagne se trouvant dans le Djurdjura, même non loin de Bouira (Adrar n'Aguergour) juste au-dessus du village d'Imarkallan. C'est de là également que viennent les noms de Hammam Guergour (en Petite Kabylie), Akar-Akar (massif montagneux rocheux dans le?Hoggar). Le?Djurdjura, aussi appelé?«Adrar n Jerjer»?en?kabyle, est un?massif montagneux?sur la bordure?méditerranéenne, constituant la plus longue chaîne montagneuse de la?Kabylie. De forme lenticulaire, ses limites naturelles vont des environs de Draâ El Mizan jusqu'à Tazmalt, s'étalant donc sur une longueur de près de?60?km. Il appartient à la chaîne de l'Atlas. On distingue deux parties du Djurdjura : le versant nord, qui englobe une partie de la?wilaya de Tizi Ouzou (Draâ El Mizan, Boghni, Ouadhias, Ath Ouacif,Tassaft Ouguemoun, Ath Yenni,?Ain El Hammam, Iferhounene), et le versant sud, comprenant les limites nord de la wilaya de Bouira, notamment M'chedallah, Haizer,?Ath Laziz (Bouira),?Chorfa?et les communes voisines dépendant de la?wilaya de Béjaïa, en l'occurrence, Tazmalt, Boudjellil et Beni Mellikeche. C'est également sur ce versant sud que l'on retrouve la plaine ou vallée du Djurdjura proprement dite, appelée notamment vallée du «Sahel-Djurdjura», s'étendant de la commune de Tazmalt jusqu'à Lakhdaria. Le site est également une?réserve de biosphère reconnue par l'Unesco depuis 1997.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)