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Le temps d'une randonnée...



Le temps d'une randonnée...
Top départ n Une randonnée dans les majestueux monts du Djurdura, ayant protégé jadis les tribus amazighs des envahisseurs et abrité les moudjahdine durant la guerre de libération, marque à jamais les esprits, même les plus aventuriers, et purifie les âmes avides de calme, d'air frais et de nature vierge.Pour permettre à des jeunes de découvrir cet espace féerique et aux connaisseurs de renouer avec, la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Tizi Ouzou a organisé récemment une sortie dans la région des Ouacifs sur le parcours Tiguemounine -Ath Abdellalli, en passant par Talletat. Alors que les premiers rayons de soleil réchauffent doucement les villages faisant monter vers le ciel des colonnes de brouillard qui caressent allègrement l'abrupt dorsal du Djurdjura, les quelques300 participants à cette randonnée s'agitent au carrefour du village Tigounatine, lieu de rassemblement, impatients d'entamer la randonnée. Un coup de sifflet retentit subitement, appelant les participants à se rassembler. Un des organisateurs explique alors le parcours prévu, prodigue des conseils pour une sortie sans incidents et instruit les randonneurs, parmi lesquels beaucoup de novices, de suivre les guides. Le parcours commence sur une piste boueuse, fraîchement ouverte. Au loin, le mont Talletat domine le paysage de son imposante façade rocheuse, grise et abrupte, que la neige qui à couvert le paysage alentour de son manteau blanc s'échine, vainement, à ganter. Loin d'être monotone, le parcours choisi offre aux participants une belle palette de sites tous différents et aussi époustouflants les uns que les autres. La moitié du parcours, la plus pénible, en raison de l'effort qu'elle exige, se déroule dans la neige et en ascension continue. Les randonneurs découvrent avec enchantement des cours d'eau gonflés par la fonte de neige, des cascades chantantes et des grottes taillées dans la roche.Ifri Semdhen (la grotte froide) n'a pas manqué de piquer la curiosité des randonneurs. Profonde et facile d'accès, cette grotte aux parois humides tire son nom de la fraîcheur qui y règne à l'intérieur.«Avec une randonnée pareille, je n'ai besoin ni de téléphone ni de me connecter à Internet», ironisaient des randonneurs, qui n'ont tiré leur mobile que pour prendre des photos. D'autres, émerveillés par la beauté du paysage ont exprimé leur joie de pouvoir participer à une activité qu'ils ne voyaient qu'a la télévision. «Nous ne pensions pas qu'une telle activité pouvait se pratiquer chez nous et ne regardions que des documentaires en enviant les jeunes des autres pays. A présent, nous n'avons rien à leur envier», ont déclaré plusieurs jeunes.L.SFarid, le guide passionnél Suivre le guide Farid Chelouaou, employé à la commune de Ouacif et membre de l'association Les amis du Djurdjura, s'avère riche en enseignements. Il étonne et captive par ses connaissances en botanique et en histoire des sites de la région. Généreux, il partage avec le groupe même ses connaissances culinaires et leur montre une plante comestible, appelée localement Afoujil, dont le feuillage ressemble à l'aneth sauvage.L. S.Basma, un ange parmi le groupel Accompagnée de son père, la petite Basma, neuf ans, au visage angélique, était la coqueluche du groupe dont la joie et le sourire réconfortaient ses aînés. Lors d'une halte à l'ombre d'un rocher, loin de la neige éblouissante sous les rayons du soleil, elle retire ses bottines, toutes trempées, enlève ses chaussettes, les essore avec un grand rire, dont seuls les enfants ont le secret, et remet le tout pour continuer sa route sans se plaindre. Equipée d'un bâton, elle parvient toutefois à avancer sans la moindre chute. Ses moments de peur et d'hésitation sont vite dissipés par les encouragements des adultes «tu es plus forte que nous, nous sommes tous tombés, mais pas toi». Basma reprend son bâton et poursuit fièrement son chemin sans abandonner une bouteille qu'elle a remplie de neige, en guise de «souvenir».L. S.Visite du plus ancien château d'eau du mondel Le Djurdjura se compose de deux chaînes distinctes : celle du nord, qui comprend le Haïzer et l'Akouker et se prolonge vers l'est par l'Azerou Tidjer, et celle du sud, où se dresse le cône de Lalla-Khadîdja (Tamgudt n Lalla Xdia en kabyle), culminant à 2 308 mètres, qui se prolonge par une crête se rattachant au Takerrat et l'Azerou Medene. Les hydrologues qualifient le Djurdjura de «château d'eau percé» : la Kabylie étant parsemée de sources d'eau potable minérale et thermo-minérale. Anou n'Ifflis est le plus profond gouffre d'Afrique (1 159 mètres) et est parmi les premiers à avoir été explorés par l'homme dans le monde. Ce gouffre nommé aussi «le gouffre du léopard» est bien connu des spéléologues. Ce sont des expéditions franco-algériennes, puis espagnoles et belges qui ont permis de l'explorer au début des années 1980. La grotte du Macchabée présente un attrait touristique indéniable. D'accès difficile, elle se trouve près de Ain El Hammam (anciennement Michelet), à Azeru n Tijjr. Elle tire son nom d'un cadavre découvert par des spéléologues lors de sa première exploration à la fin du XIXe siècle. La chaîne du Djurdjura offre tous les caractères de la haute montagne, bien que son altitude ne soit pas très élevée, avec 2 000 mètres en moyenne. Elle les doit à la nature de ses roches en calcaire liasique escarpées en crêtes dentelées, pitons aigus et murailles gigantesques aux flancs abrupts. La face nord, qui plonge d'un seul tenant dans la vallée kabyle, a une allure alpestre.L. S.Les pompiers de la partiel Des éléments de la Protection civile étaient également de la partie pour parer à d'éventuels incidents, alors que les encadreurs des maisons de jeunes veillaient chacun sur son groupe. Equipés, les pompiers de l'unité d'Ouacifs suivent les randonneurs d'un ?il vigilant, prêts à intervenir. Ils leur tendent la main pour leur faire traverser les sites difficiles. Ce comportement n'a pas laissé de glace les randonneurs, qui les ont gratifiés d'une longue et forte ovation, pour les remercier pour leur disponibilité et l'attention qu'ils leur ont accordées. Les randonneurs arrivent au village Ath Abdellaali relevant de la commune d'Ait Boumahdi, la tête pleine de belles images et impatiente de revenir.


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