Algérie

Un extrait de son reportage présenté au festival du film amazigh Yann Seweryn sur les traces de Taos Amrouche



Yann Seweryn, fils de la comédienne Laurence Bourdil Amrouche, a présenté avant-hier, dans le cadre du festival du film amazigh, un extrait d'un documentaire retraçant la vie et l''uvre de Taos Amrouche, sa grande mère. Un retour aux sources et une expédition à travers l'histoire et dans le destin d'une femme qui a sauvé de la déperdition un chant traditionnel kabyle ancien, en l'adoptant sur scène sous forme d'opéra. Un héritage qu'elle avait porté et emporté dans son c'ur. Dans l'extrait du film, Yann Seweryn a donné la parole, notamment à Abderrahmane Bouguermouh qui a longuement parlé de Taos Amrouche, qu'il avait côtoyé en Algérie et en France. Interdite de chanter en Algérie à une époque, Abderrahmane Bouguermouh témoigne que c'est grâce au Dr Hand Sadi, alors jeune étudiant à Ben Aknoun que la diva a pu chanter à Alger lors d'une manifestation organisée par les étudiants. C'était une bouffé d'oxygène pour cette voix d'or, étouffée. «C'est aujourd'hui que j'ai compris que j'ai ma place en Algérie», a-t-elle déclaré à Bouguermouh juste après ce le spectacle. «Les martyrs ne sont pas seulement ceux qui sont morts pendant la guerre, sous les coups des ennemis. Il y a aussi les martyrs de l'art, les artistes créateurs, toujours martyrisés d'un pays qui se cherche depuis des millénaires», disait Kateb Yacine. Une phrase à méditer. De son côté, Yann Seweryn, que nous avons rencontré en marge de cette projection, nous dira que «c'est un projet d'une grande importance pour moi. Il est né pour plusieurs raisons. Il s'agit d'un caractère de recherche que je fais sur ma grand-mère et un travail de mémoire. J'espère que cela va servir et contribuer à la transmission et à la préservation de cette mémoire, notamment par la préservation concrète de la maison des Amrouche qui est en ruine. J'espère aussi que la situation va s'améliorer et que la maison va être restaurée et retrouver sa beauté d'antan». «Ma venue en Kabylie est un moment très fort en moi. Ma mère ma transmis beaucoup de chose sur cette contrée, mais quand on est sur place c'est encore plus fort. J'ai des choses dans le c'ur et dans l'âme qui appartiennent aux Amrouche », estimera encore ce jeune réalisateur qui est depuis quelques temps déjà sur les traces d'hommes et de lieux qui ont construits le personnage de Taos Amrouche.
Une mémoire que Yann Seweryn tente de restituer les ruines.
K. T
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