Algérie - A la une

Un état des institutions



C'est pratiquement devenu une coutume qu'une partie de la classe politique, celle qui est dans l'opposition, ou qui dit se positionner ainsi, perd la notion d'Etat quand elle se trouve dans la situation où elle s'avère incapable de bénéficier la confiance populaire, c'est une tradition qu'aussitôt qu'est achevée une élection, présidentielle surtout, qu'est connu celui qui est déclaré vainqueur, qu'est annoncé le score qu'il a obtenu et qui lui permet de gagner au premier tour, sans donc courir le risque d'avoir à affronter une opposition réunie, unie pour la conjoncture, sa légitimité est mise en cause. La légitimité devrait d'abord être reconnue par les candidats concurrents déclarés vaincus.Or, si on se réfère à ce critère, quand le vainqueur n'est pas félicité par les vaincus, il s'en déduit que le doute sur la légitimité s'exprime durant tout le mandat, et certainement que l'élu ne pourra pas parvenir à l'effacer de sa mémoire ou de sa conscience. Fatalement, il s'en suivra des conséquences sur les attitudes des uns à l'égard des autres. Le vainqueur en souffrira même s'il tend à faire d'immenses légitimité est intacte. De grands chantiers et des décisions populistes.
La constance du refus de reconnaitre la légitimité va " congeler " la majorité présidentielle et ne pas faire bouger la ligne de séparation de celle-ci avec l'opposition. Il peut même y avoir une érosion de la majorité qui perdra un des alliés pour en recueillir de moins étoffés. Cela ne veut pas dire pour autant que les partis de l'opposition vont trouver le chemin de leur alliance.
La principale force de la dite " majorité présidentielle " provient d'abord de ce qu'elle a la haute main sur les institutions, ensuite et surtout de ce que ses adversaires sont éparpillés entre l'inefficacité des actions isolées et l'impossibilité des actions concertées.
Dans un contexte où les populations se tiennent en dehors de ce bras de fer et que les " opposants " n'arrivent pas à les faire bouger en permanence malgré la répression, ceux qui sont au pouvoir consolident leur position. Il est plus facile de se sentir solidaires et unis pour conserver le pouvoir que pour arracher celui-ci à ceux qui y sont. Les distances politiques se raccourcissent au nom d'intérêt quand on est au pouvoir et pas dans l'opposition.
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