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29e sommet arabe : Messahel met en avant l'attachement de l'Algérie à l'unité arabe



Dans un entretien au journal saoudien "Al-Riyadh", à la veille de la tenue du 29e Sommet arabe à Dhahran (Arabie saoudite) et des travaux de la commission mixte algéro-saoudienne, prévus mardi prochain à Riyadh, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel s'est félicité de la relation "privilégiée" entre l'Algérie et l'Arabie saoudite qui sera, a-t-il dit, hissée à un "plus haut niveau" à la faveur de la réunion de cette commission, appelant les Etats membres de la Ligue arabe à conjuguer leurs efforts, à dépasser les différends et à placer les intérêts arabes au dessus de toute autre considération. M. Messahel s'est félicité de la relation "privilégiée" entre l'Algérie et l'Arabie saoudite, notamment entre les dirigeants des deux pays "frères", le Président Abdelaziz Bouteflika et le Serviteur des Lieux saints, le roi Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud, qui se traduit, a-t-il dit, par le haut niveau de la concertation et de la coopération entre Alger et Riyadh dans divers domaines. Une relation qui sera hissée à "un plus haut niveau" à la faveur de la réunion de la commission mixte, prévue mardi prochain, a-t-il estimé.Concernant le Sommet arabe, M. Messahel a souligné qu'"il intervient dans une conjoncture "très sensible" au sens, a-t-il précisé "où notre nation arabe n'a jamais été confrontée à des défis aussi grands et aussi graves qu'aujourd'hui. Les crises et les conflits qui secouent les pays arabes se sont aggravés en raison de l'ingérence étrangère dans nos affaires intérieures", a-t-il déploré. Estimant nécessaire d'?uvrer, au niveau arabe, à trouver les solutions idoines, M. Messahel a indiqué que les pays arabes doivent "conjuguer leurs efforts, dépasser les différends et placer les intérêts arabes au dessus de toute autre considération".
A une question sur la participation de l'Algérie et son attachement à l'unité arabe, le ministre a réitéré que "l'Algérie a de tout temps été soucieuse de l'unité arabe et cette ligne de conduite a été maintenue sous la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. "Dans toutes ses démarches en direction des frères et des autres partenaires, l'Algérie demeure convaincue que les solutions aux crises qui secouent notre nation ne sauraient être que pacifiques loin de tout ingérence étrangère", a soutenu M. Messahel.
L'Algérie n'a eu de cesse d'appeler à des réformes profondes de notre organisation panarabe afin de lui permettre de s'adapter à la situation actuelle aux plans régional et international et de trouver des solutions arabes aux différends et aux crises qui secouent la nation afin qu'aucune solution ne soit imposée de l'extérieur, a affirmé le chef de la diplomatie algérienne.
Sur les résultats attendus de ce sommet, M. Messahel a indiqué que la situation arabe a connu une détérioration continue ces dernières années, notamment en ce qui concerne notre cause centrale, en l'occurrence la cause palestinienne avec ses dramatiques développements, sans que l'on puisse traiter cette situation avec le sérieux et la détermination requis. Nous souhaitons que ce sommet soit un nouveau tournant dans la façon de traiter les crises qui entravent le processus de notre action commune pour faire face aux périls et défis auxquels est confrontée notre nation, notamment la montée de l'extrémisme violent et du terrorisme et prendre des décisions cruciales qui soient à la mesure des ambitions de nos peuples".
"L'Algérie mesure l'ampleur de la responsabilité qui pèse aujourd'hui sur le Royaume d'Arabie Saoudite, frère qui accueille ce sommet dans une conjoncture arabe, régionale et internationale difficile. Une grande responsabilité que partagent tous les pays arabes. Nous espérons que notre sommet aboutisse, sous la direction saoudienne éclairée, à des résultats à même de consolider l'action arabe commune et les liens de cohésion entre nos pays et nos peuples", a ajouté M. Messahel.
Réitérant à la fin, la nécessité que la Ligue des Etats arabes revoit sa méthode de travail, le chef de la diplomatie algérienne a précisé que "cela ne peut se réaliser qu'à travers une réforme de fond de tous les mécanismes de son fonctionnement et de sa gestion, ainsi que son appréhension des questions arabes".
A ce titre, M. Messahel a rappelé que l'Algérie avait déjà apporté sa contribution pour la réforme de l'organisation panarabe à travers des idées et des propositions qui devront conférer davantage d'efficacité et d'efficience à l'action de la Ligue.

Des efforts pour rétablir la paix dans un cadre arabe unifié
Les travaux de la 29e session de la Ligue arabe au niveau des présidents et chefs d'état, ont débuté dimanche après-midi à Dammam à l'est du Royaume d'Arabie Saoudite, une session à laquelle a pris part l'Algérie, à travers le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah qui représente le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.
Les dirigeants arabes se sont penchés lors de cette réunion, dans la cadre de la poursuite des efforts consentis pour asseoir la sécurité et la stabilité dans la région arabe et apaiser les tensions entre frères arabes, à l'examen de la plateforme de 18 dispositions soumise par les chefs de diplomatie des pays membres et portant sur la question palestinienne, la crise libyenne et la situation en Syrie, particulièrement à la lumière des frappes aériennes menées vendredi par les Etats-Unis et leurs alliés. L'Algérie avait déploré l'escalade militaire que vient de connaître la situation en Syrie, soutenant que "toute escalade militaire, de quelle que nature qu'elle soit, ne fait que compliquer et retarder les chances de parvenir à une solution politique et pacifique au drame que connaît ce pays frère".
La situation en Irak et le dossier du Yémen seront également au centre des débats des dirigeants arabes qui ont exprimé à maintes reprises leur souhait de parvenir à un consensus positif, réaliser les aspirations de leurs peuples et à ?uvrer à ne pas faire de ce sommet qu'un autre chiffre dans le registre de leurs réunions périodiques. Les travaux de ce 29e sommet sont marqués par la présence du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, du président de la Commission de l'Union Africaine, Moussa Faki et de la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ainsi que d'autres responsables représentant de différentes organisations internationales et des émissaires de l'ONU aux différents foyers de tension dans la zone arabe qui ont présenté leur rapports respectifs devant les ministres des Affaires étrangères. Outre la lutte contre le terrorisme et les aspects socio-économiques et le développement, la question de la réforme de l'organisation panarabe, soulevée depuis plusieurs années, est également au menu de ce 29e sommet . L'Algérie est parmi les premiers pays à demander une réforme du travail et des structures de la Ligue Arabe afin de lui donner un nouveau souffle lui permettant de faire face aux tentatives d'interventions étrangères et aux multiples défis auxquels fait face la région arabe.
M. Bensalah, accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, est arrivé samedi à Riyadh pour prendre part aux travaux du sommet où il a été reçu par le prince de la province orientale, Saoud Ben Naif Ben Abdelaziz, du prince Mohammed Ben Fahd ben Abdelaziz et du secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmed Abou Gheit.
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