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Un espace culturel pour tous



Un espace culturel pour tous
Les centaines de titres, les milliers de lecteurs, les nombreux auteurs et éditeurs font du Salon un marché du livre et une rencontre culturelle incontournables.Le printemps du livre s'inscrit dans la durée à Boudjima. La clôture, avant-hier, dans la joie et la satisfaction, de la troisième édition du Salon du livre et du savoir, après trois jours d'intenses activités, annonce un rendez-vous enthousiasmant pour 2017. Le public était nombreux. Les auteurs, éditeurs et conférenciers n'ont pas tari d'éloges sur les organisateurs de cet important événement culturel. Les maisons d'édition les plus réputées d'Algérie s'y sont invitées. «Nous n'avons pas pensé à les inviter tant elles nous paraissaient hors de portée de notre modeste Salon.Mais elles sont là et cela nous donne de la confiance et c'est ce qui nous permettra de nous surpasser lors des prochaines éditions», explique Hassan Metref, partenaire dans l'organisation et président de la Ligue des arts dramatiques de Tizi Ouzou. Dans les stands, les lecteurs animent les discussions avec les libraires et les ventes sont satisfaisantes, a confié un représentant d'une grande maison d'édition algéroise. «Le marché est correct. La satisfaction est cette affluence des deux sexes et de tout âge», dit une jeune vendeuse.Boudjima, commune de 18 000 habitants et distante d'une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou, relève le défi avec fierté. Le maire, Smaïl Boukheroub, déclare : «Mettre sur pied une telle activité n'a pas été facile. Les moyens de notre commune sont dérisoires et, voyez-vous, il n'y a pas d'officiels. C'est le Salon de la population. Le coût total ne dépasse pas les 700 000 DA, qui vont à la prise en charge de l'hébergement, la restauration, le transport. Les sponsors locaux ont pris en charge l'impression des banderoles, des affiches et des badges.»La bibliothèque a été baptisée au nom du poète et dramaturge Mohia. Elle fonctionne tous les jours «avec un personnel recruté dans le cadre du filet social. Les recrutements sont bloqués par l'administration, mais cela ne nous empêche pas de mettre notre structure au service de la culture et du savoir», dit avec dépit M. Boukheroub. Une troisième édition qui donne l'exemple, des centaines de titres, des milliers d'ouvrages exposés, une cinquantaine d'auteurs, une vingtaine de maisons d'édition, un public connaisseur et nombreux et surtout des activités culturelles diverses : conférences, chants, poésie, théâtre, tables rondes et chorales.Boudjima, qui porte l'étendard de la culture en donnant accès au livre pour tous, est dépourvue de structures d'accueil et ne dispose d'aucun corps de sécurité. La prochaine édition s'annonce encore plus intéressante. Hassan Metref explique : «On pense faire plus que cette année. Nous voulons aller vers les gens, ceux qui ne viennent pas au Salon, aller dans les cafés, les bars et proposer des lectures, des activités et des spectacles de rue. L'objectif est de faire de l'animation culturelle de proximité autour du livre.» L'exemple de Boudjima est à méditer, les auteurs et les éditeurs sont prêts à faire le tour des 67 communes de Tizi Ouzou. Le lecteur est demandeur.





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