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Azazga
Invité par l'association culturelle Mohand At Lhadj de Tirsatine, Rachid Ali Yahia a animé, samedi dernier, à l'annexe de la maison de la Culture Mouloud Mammeri d'Azazga, une conférence-débat sur la crise dite berbériste de 1949.D'emblée, l'orateur a tenu à rendre hommage à des militants de la région d'Azazga, une ville qu'il considère comme le bastion du militantisme, juste après Tizi Rached en matière de nombre de militants. Il a tenu à rappeler certains noms qu'il garde en mémoire, comme Ahmed Ouzaïd, Chaâra, Mhenna Boukaïs, Chaâbane, Si Saïd, Si Mohand Amokrane At Bouadda entre autres. Chacun d'eux a eu un parcours personnel, mais tous ont milité pour l'indépendance de l'Algérie.Maître Rachid Ali Yahia a évoqué dans le détail la crise de 1949 en puisant dans son vécu, étant au centre de cette douloureuse période. Il cite certaines figures du mouvement national qui ont été au-devant de la scène, comme Laïmeche Ali et Amar Ould Hamouda, qui étaient engagés sur la même voie au PPA et se rencontraient de temps à autre pour discuter des perspectives futures. Rachid reconnaît qu'au PPA, comme aux Amis du manifeste, tout le monde était partisan de l'Algérie arabo-musulmane, car le plus important au début, c'était l'indépendance de l'Algérie.Tout le reste ne comptait pas. «Au sein de la Fédération de France, les éléments qui animaient le PPA étaient des militants issus de Kabylie qui activaient au sein de l'Internationale socialiste et du Parti communiste», a déclaré Rachid Ali Yahia. Et d'ajouter : «Imache Amar et Messali Lhadj, dignes et fiers, étaient d'égale valeur, mais Amar Imache était autodidacte et intelligent.» Laïmeche Ali et ses compagnons de lutte, Bennaï Ouali, Amar Ould Hamouda et Rachid Ali Yahia, se retrouvaient clandestinement en Kabylie à la fin des années 1940 pour éclaircir certains points concernant la direction du PPA.Le groupe fut, des années plus tard, décimé. «Il ne restait plus que moi. Ils ne pouvaient pas m'éliminer. Je dois ma vie à la Fédération de France acquise à mes idées et particulièrement à Omar Boudaoud, responsable du FLN durant la guerre, qui avait refusé de mettre à exécution la sentence», a conclu Rachid Ali Yahia.


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