Algérie

Un commandant des Gardiens de la révolution iraniens tué en Syrie


Un commandant des Gardiens de la révolution, la garde prétorienne du pouvoir iranien, a été tué cette semaine par des rebelles en Syrie où l'Iran est accusé d'acheminer armes et personnel pour aider le régime de Bachar al-Assad.
Sur le front, les rebelles ont marqué des points jeudi dans leur guerre contre les troupes du président Bachar al-Assad en abattant deux avions militaires et en prenant le contrôle d'une ville du nord proche de la frontière irakienne. Le conflit en Syrie, en cours depuis près de deux ans, pourrait avoir fait près de 90 000 morts, a par ailleurs déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry, se basant sur des «estimations» saoudiennes, alors que mardi l'ONU avait établi le bilan à près de 70 000 morts. Selon l'ambassade d'Iran à Beyrouth, le commandant des Gardiens de la révolution, Hassan Shateri, a été abattu par «des groupes terroristes armés», en allusion aux rebelles. «Il a été tué dans une embuscade tendue par les rebelles alors qu'il avait quitté Damas et se rendait au Liban», a dit l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'agence iranienne Fars a rapporté qu'il avait été tué mardi et le chef de la diplomatie Ali Akbar Salehi a condamné un «acte terroriste». Selon le journal libanais As-Safir, il s'était rendu à Alep «pour étudier des projets de reconstruction». Il présidait la Commission iranienne pour la reconstruction au Liban, créée après la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, puissant mouvement libanais allié des régimes iranien et syrien. Le commandant des Gardiens, Mohammad Ali Jafari, avait admis en septembre que des «conseillers» militaires se trouvaient en Syrie, tout en soulignant que cela ne signifiait pas «une présence militaire» iranienne. Téhéran est accusé par l'Occident d'avoir envoyé armes et personnel pour soutenir l'allié syrien, face à une contestation populaire lancée en mars 2011 qui s'est militarisée en raison de la brutale répression menée par le régime. Alors que les violences ont encore fait jeudi près de 126 morts, dont 62 rebelles, selon un bilan provisoire l'OSDH, les insurgés ont abattu deux avions de l'armée qui bombardaient des localités dans la province d'Idleb (nord-ouest), a précisé l'ONG. L'aviation est le principal atout du régime pour maintenir sa suprématie dans la guerre. Dans la même province, un groupe armé a enlevé au moins 40 civils, en majorité des femmes et des enfants, qui se trouvaient à bord d'un bus, selon l'OSDH, tandis que dans celle de Hama (centre), trois étudiantes et un chauffeur de bus ont été tués dans une explosion au passage de leur véhicule. Des combattants jihadistes ont en outre pris la ville d'al-Chaddadé dans la province de Hassaka (nord-est), a rapporté l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.
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