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Le CET de Oued Falli étant arrivé à saturation, les communes sont tenues de trouver une solution au problème de gestion des orduresménagères avant juin prochain.
Mis en service en 2009, le centre d'enfouissement technique (CET) de Oued Falli (commune de Tizi Ouzou) est arrivé à saturation. Il est parmi les quatre structures opérationnelles sur les sept inscrites à la réalisation. Destiné à prendre en charge les déchets ménagers et assimilés des communes de Tizi Ouzou, Tirmitine et Draâ Ben Khedda, ce centre a concerné aussi 14 autres localités, où des CET et des décharges contrôlées tardent à voir le jour à cause de l'opposition de riverains. Selon la directrice locale de l'environnement, Mme Hadadou, ce principal «réceptacle» de la wilaya accumule 4 fois plus que sa capacité initiale.
Un ultimatum de six mois est donné depuis janvier aux 14 communes greffées à ce centre pour trouver une solution à la problématique de la gestion des déchets ménagers, en investissant notamment dans l'activité de tri à la base. La direction de l'environnement qui a réuni jeudi dernier des présidents d'APC et des responsables de l'Agence nationale des déchets (AND), en présence d'universitaires, fait appel également aux nouveaux élus pour qu'ils procèdent à l'approbation du schéma communal de collecte et de traitement de déchets ménagers pour qu'il soit mis en œuvre.
Dans leurs interventions, les présidents d'APC présents à cette journée ont mis en relief le manque de moyens matériels et humains pour assurer une collecte régulière des ordures ménagères à travers les villages. «Notre APC dispose d'une benne tasseuse depuis peu. Nous n'avons pas de budget pour recruter des ouvriers d'hygiène. La collecte des ordures à travers les 10 villages de la commune est assurée une fois par semaine», a déclaré un membre de l'APC de Tizi N'Tleta.
Le maire de Tadmaït abondera dans le même sens déplorant l'état des lieux en matière de gestion du volet environnemental. «Nous n'avons ni moyens matériels ni ouvriers. Les recrutements sont bloqués. Nous avons 10 km de caniveaux que nous ne nettoyons plus depuis 5 ans faute de moyens». Le président de l'APC de Souk El Tenine a proposé un financement national orienté vers la gestion des déchets ménagers. «On ne peut ni recruter ni renouveler les contrats des ouvriers.
Le CET de Boghni où sont déversés les déchets ménagers de la commune est saturé depuis six mois», a-t-il fait savoir. Un élu de l'APC d'Iboudrarène a relevé : «Notre commune n'a pas de rente. Ce n'est pas avec un budget de 20 à 30 millions de DA qu'on pourra régler tous les problèmes». L'autre point abordé lors de cette encontre a trait au non-recouvrement des APC de la taxe sur les ordures ménagères de l'ordre de 1000 DA à 1500 DA/an par foyer.
«Une moyenne de 70 milliards de centimes à récupérer annuellement dans la wilaya de Tizi Ouzou», remarque M. Oubabès, ancien cadre du secteur de l'environnement. Il précise que ni la taxe sur l'activité polluante de l'entreprise ni celle relative aux déchets des ménages ne sont récupérées pour renflouer les caisses de la commune.
L'universitaire Arezki Chenane a plaidé pour une approche territoriale de la gestion des déchets ménagers en développant l'intercommunalité car, selon lui, aucune APC n'a les moyens nécessaires pour gérer la quantité de déchets ménagers produite à travers les communes.
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