Les épreuves arrivent comme des vagues qu’on n’a pas demandées. Elles renversent nos habitudes, brisent nos certitudes, cassent nos repères. Et même si on déteste ça sur le coup, ce sont souvent ces moments-là qui nous obligent à nous asseoir avec nous-mêmes et à regarder ce qu’on évitait depuis trop longtemps. La douleur pousse là où on refusait d’aller.
Quand une épreuve te secoue vraiment, tu n’as plus le choix : tu es forcé de regarder en dedans. Plus de masque, plus de rôle, plus de « ça va aller » pour sauver l’apparence. Tu es nu face à tes propres vérités. Et c’est précisément là que commence la déconstruction. Non pas un effondrement inutile, mais un retour radical à ce qui est réel, brut, non négociable. L’introspection devient un passage obligé, presque une urgence.
L’épreuve t’impose une lenteur que tu n’aurais jamais choisie. Elle t’oblige à te poser les vraies questions.
À revoir tes priorités.
À observer tes schémas.
À comprendre pourquoi tu réagis comme ça.
À accepter que tu ne peux pas continuer sur le pilote automatique.
Et c’est là que commence un autre type de courage : celui de te regarder en face et d’admettre que certaines parties de toi doivent mourir pour laisser d'autres naître.
Les épreuves ne sont pas là pour nous punir.
Elles sont là pour nous réveiller. Elles viennent frapper à la porte de l’âme pour dire : « Tu vas où, exactement ? Est-ce encore ton chemin ? » Et parfois, ce rappel est violent. Mais essentiel.
Ce qui est magnifique, c’est que dans ces périodes où tu te sens brisé, tu réveilles des forces que tu ignorais posséder.
Une lucidité plus aiguë.
Une intuition plus mature.
Une résilience plus profonde.
C’est comme si, en te déconstruisant, tu faisais remonter des parts de toi longtemps enfouies, écrasées par les obligations, par la peur, par l’automatisme. L’épreuve ne t’a pas détruit. Elle a déterré tes fondations.
Et un jour, tu te surprends à respirer différemment. À marcher différemment. À penser différemment. Les épreuves t’ont fait descendre en toi-même, et de cette descente, tu as ramené une force que personne ne pourra jamais t’enlever. Et ça, c’est la plus belle reconstruction qui existe.
© Francis Machabée
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Posté par : imekhlef
Ecrit par : Rachid Imekhlef
Source : © Francis Machabée