On t’a tellement répété que fixer des limites, c’était être dur, froid ou égoïste, que tu t’es souvent laissé envahir par les attentes des autres.

On t’a tellement répété que fixer des limites, c’était être dur, froid ou égoïste, que tu t’es souvent laissé envahir par les attentes des autres.

Pourtant, chaque fois que tu dis « non », tu n’es pas en train de fermer un mur, tu es en train de protéger une porte. Une porte qui mène à ce que tu es vraiment. Et ça, personne n’a le droit d’y entrer sans ton consentement.

On croit à tort que mettre des limites, c’est blesser l’autre, mais ce qui te blesse réellement, c’est de te trahir pour maintenir l’harmonie. Tu connais ce moment où tu dis « oui » alors que tout ton corps criait « non » ? Ce moment reste coincé en toi, il s’accumule, il s’ajoute aux autres renoncements, et un jour tu réalises que ta paix intérieure s’est égarée.
La vérité, c’est que chaque limite placée au bon endroit renforce ta dignité. Tu ne deviens pas difficile, tu deviens clair.
Ce qui est précieux en toi — ton énergie, ta sensibilité, ton temps, ton cœur — mérite d’être protégé. Tu ne laisses pas n’importe qui entrer dans ta maison, n’est-ce pas ? Pourtant, tu as laissé des personnes entrer dans ta vie sans vérifier leurs intentions, sans vérifier si elles méritaient ta présence.
Mettre une limite, c’est changer cette dynamique. C’est devenir le gardien conscient de ton propre espace. Ce n’est pas exclure le monde, c’est filtrer ce qui t’élève de ce qui t’épuise.
Et ce qui est beau, c’est que les bonnes personnes ne sont jamais dérangées par tes limites. Elles comprennent que derrière chaque porte que tu fermes, il y a une version de toi qui se reconstruit, qui se respecte et qui apprend à se choisir. Celles qui te font culpabiliser sont simplement habituées à profiter de l’accès gratuit. Quand tu commences à verrouiller ce qui compte, tu découvres enfin qui est là pour toi… et qui était là pour ce que tu offrais.

Au final, tes limites ne te séparent pas du monde, elles te rapprochent de toi-même.
Elles définissent l’espace où tu peux enfin respirer, créer, aimer et devenir la personne que tu as toujours voulu être.
Elles ne sont pas des murs qui te coupent, mais des portes que tu ouvres ou que tu fermes selon ta vérité. Et chaque fois que tu affirmes une limite, tu renforces un message simple :

« Je mérite la paix, je mérite le respect, je mérite de me protéger.

© Francis Machabée