Trois objectifs majeurs visés

L'Algérie accuse un déficit d'un million et demi d'entreprises, toutes tailles confondues.La première édition du Salon national de la microentreprise innovante a été inaugurée hier à la Bibliothèque nationale El Hamma (Alger), par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El-Ghazi, en présence de plusieurs membres du gouvernement, à la barre de secteurs intéressés. Placé sous le thème «Innovation et entrepreneuriat», ce Salon est organisé par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej). Quelque 50 microentreprises activant notamment dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication (TIC), la production para-pharmaceutique, la production industrielle, la récupération et le recyclage, les énergies renouvelables et l'environnement, participent à cette manifestation de quatre jours. Des organismes d'Etat chargés de la mise en oeuvre des dispositifs d'emploi et d'appui à la création de microentreprises, tels que la Caisse nationale des assurances chômages (Cnac), l'Agence nationale de l'emploi (Anem), des départements ministériels concernés et des organismes spécialisés dans le domaine, prennent part également à ce Salon. Cet événement, qui durera jusqu'au mercredi 17 courant, vise surtout à «faire connaître et à valoriser la contribution de la microentreprise, vulgariser l'innovation auprès du public tout en montrant l'importance de ce secteur naissant dans le développement local». Créés dans le cadre du dispositif piloté par l'Ansej, les secteurs innovants de ce dispositif font appel à une haute technicité et un savoir-faire avérés dans le domaine des nouvelles technologies. Ce Salon offre des opportunités de rencontres et d'échanges entre les jeunes bénéficiaires des dispositifs publics d'appui à la création d'activités. L'occasion leur est également donnée pour présenter leurs entreprises, leurs produits et services. Rencontré sur les lieux, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (Cnpa), Mohand-Saïd Naït Abdelaziz, nous a confié son appréciation sur le Salon et la situation économique actuelle du pays. Il dira que «l'avenir est dans l'innovation et les projets porteurs de produits. Il est entre les mains des jeunes universitaires doués de génie entrepreunarial» et de marteler «l'après-pétrole commence aujourd'hui!». Pour lui, il faut relever le défi en arrivant à un partenariat «triangulaire» à savoir «privé-privé, public-privé et privé-étranger». Convaincu, il rappellera qu'il existe aujourd'hui «300.000 importateurs» pendant que le pays accuse un déficit de 1,5 million d'entreprises, publiques ou privées, toutes tailles confondues. A ce jour, 760.000 unités ont été recensées et 430.000 sur 520.000 de commerce activent dans la revente au détail explique-t-il tout en rappelant que l'Algérie a la taille d'un continent dont il faut occuper l'espace en déplorant que l'Algérie ne dispose que de 15 à 16 entreprises par habitant bien loin du taux moyen international.