Algérie

Tribunal criminel de Constantine



Peine capitale pour l?assassinat de son père Le verdict, sans susciter une réaction particulière, était attendu. Le crime était abominable, indescriptible et impardonnable. Au moment des faits, survenus au mois de décembre de l?année écoulée, de folles rumeurs avaient parcouru la ville, ajoutant au passage des versions et des interprétations qui donneront au crime une dimension hitchcockienne. Outre les compassions exprimées envers la victime, une personne de 82 ans, incapable même de se défendre et qui n?était autre que le père du meurtrier, les circonstances du forfait et les autres détails ne passeront pas sans défrayer la chronique constantinoise pour dépasser les frontières de la wilaya, tant le crime avait fait la une de certains quotidiens. L?accusé, B.A., âgé de 38 ans et qui avait découpé les organes génitaux de son père, pour des raisons que l?enquête n?avait pas encore élucidées, avant de le jeter du troisième étage d?un immeuble de la cité Ben Boulaïd, située à la sortie ouest de la ville de Constantine, a été intercepté le jour même par les services de sécurité avant de passer aux aveux. Comparaissant devant le tribunal criminel pour expliquer son forfait, l?accusé, toxicomane notoire, était dans tous ses états. Anxieux, agité, mélancolique, il ne pouvait même pas se tenir correctement. Expectatif, il se confondra dans des propos incohérents et contradictoires. Reconnaissant avoir découpé les organes génitaux de son père, il niera l?avoir tué, malgré ses premiers aveux durant l?enquête de police, avançant des thèses illusionnistes pour dire que sa s?ur, non-voyante, avait planifié le meurtre de son père avec des personnes étrangères alors qu?il l?avait lui-même agressée le jour du crime. Alors que l?enquête sociale effectuée auprès du voisinage avait confirmé la mauvaise conduite de l?accusé, son avocate, désignée d?office, ne sollicitera pas grand-chose tant que son mandant avait déjà reconnu un crime dont les mobiles demeurent toujours inconnus. Le tribunal criminel, qui s?est retiré pour les délibérations, ne tardera pas d?ailleurs à revenir pour prononcer la peine capitale à l?encontre de B.A. pour parricide. Informé par le juge de la procédure à engager sous huitaine pour un éventuel appel, il répondra ironiquement qu?il n?avait pas l?intention de le faire. Une attitude qui se prive de tout commentaire.
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