Algérie

Transport aérien


Air Algérie envisage de baisser les prix Le ministre des Transports a réitéré, hier, la réticence des pouvoirs publics d?ouvrir le marché aérien national aux compagnies privées. « Il y a eu des demandes dans ce sens, mais on ne peut pas ouvrir un marché sans une autorité de régulation qui contrôle la qualité des compagnies privées et qui nous garantisse leur fiabilité », a-t-il dit lors de l?émission « Questions de l?heure » de la Radio nationale. Le ministre estime que pour ouvrir le marché il faut qu?il y ait un cadre juridique, transparent, contrôlé par une autorité de l?aviation civile. Il a précisé qu?un projet de texte de loi allant dans ce sens a été présenté au gouvernement. Il a ajouté que l?opération de renouvellement de la flotte d?Air Algérie est « terminée ». M. Maghlaoui a révélé qu?un dossier est en préparation pour l?acquisition de quatre avions régionaux de type Jet de 70 places que la compagnie compte exploiter sur son réseau intérieur. Il a indiqué que son département « se prépare à l?ouverture du capital d?Air Algérie pour améliorer les prestations de cette compagnie ». Il a évoqué, en matière de concurrence, la réduction des coûts des billets, l?ouverture de nouvelles lignes aériennes, y compris avec la Chine, où un marché se crée depuis que des milliers d?ouvriers chinois travaillent en Algérie. M. Maghlaoui a réfuté l?idée selon laquelle le billet d?Air Algérie est cher, en affirmant qu?au rapport km/passager, « le billet d?Air Algérie est moins cher qu?au Maroc et en Tunisie, sur les lignes intérieures, si l?on prend en compte les coûts que supporte cette compagnie. Nous sommes en train de réfléchir sur l?accessibilité du citoyen aux lignes intérieures. » Selon lui, Air Algérie n?est pas sortie des fourchettes qui sont pratiquées sur le marché international. Pour le ministre, la recherche de la réduction des coûts est « un axe de travail important au sein de cette entreprise » qui a pu améliorer, ses prestations de services au profit des voyageurs et a renouvelé entièrement sa flotte, atteignant une moyenne d?âge de 3,5 ans. Interrogé au sujet des résultats de l?enquête sur le naufrage du Béchar, M. Maghlaoui soulignera que cette affaire est entre les mains de la justice et qu?il n?a pas de commentaire à faire là dessus jusqu?à ce que les conclusions soient connues. M. Maghlaoui pense que « personne ne peut intervenir aujourd?hui pour apporter un jugement de valeur sur les conditions de traitement de ce dossier » parce que, selon lui, « nous n?avons pas les éléments internes d?instruction de cette affaire ». Le ministre des Transports ne reconnaît, ni le syndicat des officiers de la marine marchande ni le rapport qu?a établi ce dernier et où il a tiré la sonnette d?alarme sur la situation de la CNAN. « Ce syndicat n?existe pas parce qu?il n?a pas les documents valables présentés à l?administration de la CNAN pour agir en tant que tel ». « Je suis en désaccord total avec les conditions qui ont été tirées par ces personnes qui ont signé sous le nom du syndicat des officiers marins », a-t-il ajouté. Il a affirmé que cette entreprise « se redresse, s?améliore et ne perd plus d?argent comme avant », même si cette entreprise doit vite trouver un partenaire pour accroître ses parts de marché. Pas de privatisation des ports Les résultats comptables de cette société permettent, selon lui, d?affirmer qu?elle s?améliore, après avoir bénéficié d?une subvention de 12 milliards de dinars destinés à éponger ses dettes. La part de marché qui revient à la CNAN dans le fret maritime n?est que de 10% seulement. Ce niveau est jugé « faible » par le ministre qui préconise un renouvellement de la flotte et une réadaptation des navires aux besoins du marché. Selon lui, l?une des contraintes de la CNAN réside dans la vétusté de ses navires dont certains en fin de cycle. Sur 26 bateaux, une vingtaine ont plus de 20 ans d?âge et ne répondent pas aux normes introduites en matière de sécurité maritime (code ISPS). Est-ce le fait d?une mauvaise gestion qui a fait que la CNAN se trouve dans cette situation ? Le ministre pense que le terme « mauvaise gestion » est inapproprié, il endosse plutôt la responsabilité à l?Etat qui n?a pas pu soutenir cette entreprise. Le conseil des participations de l?Etat a décidé de mettre en vente les plus anciens bateaux acquis en majorité dans les années 1980, mais, souligne le ministre, il appartient à la CNAN de rechercher, à l?avenir, un partenaire pour développer ses parts de marché. En termes de sécurité maritime, selon M. Maghlaoui, « l?Algérie est placée aujourd?hui parmi les pays les plus sûrs en matière de sécurité et de sûreté maritimes et inspire certains pays utilisateurs du code ISPS ». Pour renforcer davantage la sécurité, l?Algérie « s?apprête à consacrer 10 milliards de dinars supplémentaires au volet sécurité du transport maritime dans le cadre du vaste programme de renforcement des moyens de sécurité, en plus de ce qui est fait pour le gardes-côtes qui doivent être équipés d?hélicoptères », a lancé M. Maghlaoui. A ce titre, le ministre a précisé que l?appel d?offres pour l?étude a été lancé et l?ouverture des plis se fera ces jours-ci. Cela prendra huit mois pour faire la configuration et l?architecture du système à mettre en place et peut-être deux ans pour le réaliser. M. Maghlaoui a, indiqué que la privatisation des ports n?est pas envisagée, mais plutôt leur gestion. Même cas pour le chemin de fer qui sera, selon lui, public. Sauf pour le cas des trains de banlieue El Affroun et Thénia pour lesquels la SNTF cherchera un partenaire pour leur gestion. Pour améliorer les qualités de service de la SNTF, M. Maghlaoui a révélé que l?Etat vient de mettre 32 milliards de dinars dans la SNTF, cela en plus des 500 milliards de dinars destinés à l?ouverture et au renouvellement de certaines voies ferrées.



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