Transgression du code disciplinaire

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a tendance à prendre des libertés avec son propre code disciplinaire, comme l'indiquent les attendus de l'affaire USMH-ESS publiés sur le site de la LFP hier.Dans cette affaire, le jury juridictionnel de la ligue a infligé «6 mois de suspension dont 3 avec sursis» à Haniched M'hamed (entraîneur des gardiens de but de l'USMH) «en vertu des articles 4 (alinéa 2), 5, 6, 9 et 37 du code disciplinaire», précisent les attendus de la LFP. Dans aucun article cité dans ces attendus il n'est fait mention d'une suspension avec sursis. Où les membres de la commission de discipline sont-ils allés chercher le sursis qu'ils ont mentionné dans les attendus ' Il s'agit ni plus ni moins que d'une violation caractérisée du code disciplinaire. La commission n'est pas à sa première puisque depuis le début de la saison, elle a prononcé à trois reprises ce type de sanction à l'encontre de Kaci Saïd (MCA), Ighil (ASO) et Hanachi (JSK), alors qu'il n'est pas contenu dans le code disciplinaire. La commission de discipline de la LFP devrait s'abstenir de prononcer des sanctions non contenues dans ses textes. Si elle veut le faire, elle n'a qu'une solution : amender le code disciplinaire. Pour des faits liés à des comportements, actes, propos, gestes à l'encontre d'officiels de match (surtout les arbitres) survenus en cours de partie, la sanction avec sursis en plus de la sanction ferme n'existe pas.