Algérie

Traiter l?hypertension pour une prévention cardiovasculaire



Un Algérien sur trois est hypertendu L?hypertension artérielle (HTA) voit sa prévalence augmenter dans notre pays. Les récentes études réalisées par les institutions de santé publique et les sociétés savantes ont montré que la situation est réellement critique. Si rien n?est fait dans les toutes prochaines années, on assistera, selon les spécialistes, à une hécatombe. 35,3%, 33% et 26% sont les prévalences annoncées par ces différentes enquêtes qui prouvent qu?il y a réellement le feu en la demeure. Son implication dans l?atteinte de plusieurs organes du corps humain est aujourd?hui établie. Un constat qui met le praticien devant une problématique à laquelle des solutions urgentes doivent être trouvées. Le recours aux études et aux enquêtes constitue un des points forts dans l?évolution de la prise en charge de l?hypertension artérielle alors qu?il y a quelques années, les données statistiques sur cette pathologie étaient inexistantes. Ces études donnent une échelle des valeurs qui leur permet de mieux cerner la question et améliorer le traitement. Le débat a été d?ailleurs posé lors des travaux du 6e congrès de la Société algérienne de l?hypertension artérielle (SAHA) qui se déroulent depuis samedi à Alger. Une rencontre à laquelle ont pris part des spécialistes algériens et étrangers et des médecins généralistes. Le traitement de l?hypertension est un des aspects importants de cette rencontre scientifique de deux jours. Les recommandations ne manquent pas mais sur le terrain beaucoup reste à faire. L?étude sur la prévalence de l?atteinte de la cible tensionnelle en Algérie (PACT), première du genre et réalisée par le laboratoire Sanofi Aventis et présentée par le professeur Nibouche, permet de comparer avec les autres pays et suggérer des mesures encore plus efficaces pour enrayer cette maladie. Atteindre la cible tensionnelle chez un malade hypertendu, c?est-à-dire faire descendre les chiffres de la tension à moins de (inférieure) 14 mm Hg pour la pression artérielle systolique (PAS) et inférieure à 90 mm Hg pour la pression artérielle diastolique (PAD). Comme elle doit aussi être inférieure à 130 mm Hg pour la PAS et inférieure à 80 mm Hg pour la PAD chez un diabétique et un patient présentant une insuffisance rénale. Si on arrive, actuellement, à assurer une efficacité thérapeutique grâce à des médicaments très puissants, il n?en demeure pas moins qu?un faible pourcentage seulement atteint la cible tensionnelle. Ainsi, l?étude PACT a montré que la prévalence du contrôle tensionnel est de 23,5%. Cette étude nationale descriptive a concerné un échantillon de 2425 patients hypertendus algériens âgés de plus de 18 ans, traités et suivis en ambulatoire par 123 médecins du secteur privé et public dans les quatre régions du pays. L?objectif recherché par cette étude est d?identifier les causes qui ont conduit à la non-atteinte de la cible tensionnelle. Cette dernière, selon le professeur Nibouche, reste à un niveau bas coordonnant ainsi l?efficacité du traitement anti-hypertenseur dans la population étudiée. L?étude a révélé que ce taux varie selon certains paramètres. Elle est plus élevée en cas d?absence de pathologie associée, diabète, insuffisance rénale. Ainsi, l?étude a montré que cette prévalence est de 39,3 chez les hypertendus non diabétiques, non insuffisants rénaux, de 9,7% chez les diabétiques de type 2 et 13% chez les patients insuffisants rénaux. Ceci s?explique, selon le professeur Nibouche, par les nombreuses médications imposées au patient diabétique, diminution de l?observance, coût élevé des médicaments, l?ancienneté de l?HTA, plus de 10 ans, l?absence de l?activité physique et l?obésité. L?étude a ainsi montré que des efforts importants doivent être déployés pour améliorer la prévalence de l?atteinte de la cible tensionnelle, en particulier chez le sujet diabétique ou insuffisant rénal, afin de diminuer la morbi-mortalité de cette affection.
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