Algérie

Trafic de «bébés bulgares»



Un grand-père achète Cendrillon pour sa petite-fille Cendrillon est arrivée dans la vie de ses parents adoptifs comme dans un conte de fées… Jean, 83 ans, l’a achetée 4.500 euros «pour faire plaisir à sa petite-fille» qui ne pouvait plus avoir d’enfants. C’est du moins l’explication qu’il a donnée hier, au troisième jour du procès du trafic d’enfants bulgares à Bobigny (Seine-Saint-Denis). En octobre 2002, un couple de «gitans d’un autre pays» est passé devant le domicile de Jean avec leur bébé sous le bras qu’ils souhaitaient vendre. Le vieil homme explique à la barre du tribunal que sa petite-fille ne peut plus avoir d’enfants en raison de son mariage consanguin. «J’ai mis le bébé dans ma maison, téléphoné à mes petits-enfants qui sont venus le chercher le lendemain. Ca s’arrête là», raconte-t-il. Cendrillon est devenue une «petite princesse», l’un de ses 110 ou 112 -il ne se sait plus très bien- petits-enfants et arrière-petits-enfants.«De plus, elle ne sera pas malheureuse», martèle cet homme. Dans le box des prévenus, trois des organisateurs de ce trafic lèvent la main pour intervenir. «On va bientôt vous expliquer qu’il y avait une cigogne qui passait avec des bébés bulgares dans le bec», ironise Abdel Galoul, soupçonné d’avoir prostitué plusieurs mères bulgares. Tinka Georgieva, 35 ans, brune au visage de madone, assure elle que le grand-père est venu à plusieurs reprises, en compagnie d’Henri Salva, 72 ans, dans leur campement d’Aubervilliers pour voir s’il n’y avait pas d’enfants à vendre. Tinka assure que «Le Vieux» proposait de fortes sommes pour que des femmes bulgares viennent spécialement en France pour accoucher, explique-t-elle. «Il faisait venir les femmes en fonction de la demande des acheteurs.» Comme l’ont reconnu plusieurs des parents acheteurs.





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