Algérie

Touristes autrichiens Le nouveau «marché» des preneurs d'otages



La branche d'Al-Qaïda au Maghreb, qui retient en otages deux Autrichiens, a annoncé avoir prolongé à dimanche prochain son ultimatum, et menacé de tuer ses captifs en cas d'une tentative de les libérer par la force. Dans un communiqué mis en ligne lundi, sur un site Internet islamiste, utilisé généralement par le réseau terroriste, la branche armée d'Al-Qaïda au Maghreb, a indiqué avoir «décidé de donner à l'Autriche un délai supplémentaire d'une semaine, à compter de dimanche 16 mars à minuit». La prolongation de l'ultimatum «répond à une demande du négociateur», souligne la branche d'Al-Qaïda, sans toutefois donner de précisions sur ce «négociateur». Le groupe avertit qu'il tient «l'Autriche, la Tunisie et l'Algérie responsables de la vie des otages à l'expiration du nouveau délai», soit le 23 mars à minuit, «si leurs revendications ne sont pas satisfaites». «Toute tentative militaire de libérer les otages sera un échec et elle conduira à l'exécution immédiate des otages», ajoute le communiqué. Vienne, par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Peter Launsky- Tieffenthal, dans une déclaration à l'agence de presse autrichienne APA, a confirmé lundi soir le report de l'ultimatum : « Cela est conforme aux informations que nous avons reçues », a-t-il déclaré. Lundi, les dirigeants autrichiens, qui avaient obtenu dimanche une prolongation de l'ultimatum pour une période non déterminée, accueillie par les familles des otages comme un «encouragement», ont multiplié les efforts pour tenter de faire libérer leurs deux ressortissants enlevés le 22 février en Tunisie. Selon le porte-parole du chancelier Alfred Gusenbauer, ce dernier s'est réuni une nouvelle fois avec son vice-chancelier, Wilhelm Moleterer, la responsable de la diplomatie Ursula Plassnik, le ministre de la Défense Norbert Darabos, et celui de l'Intérieur Günther Platter. Selon l'AFP qui cite le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, ce ministère travaille avec l'aide des services de renseignements, notamment français et allemands et du service de sécurité algérien à la libération des otages. Le porte-parole du chancelier n'a pas voulu confirmer un contact téléphonique entre Alfred Gusenbauer et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, révélée par plusieurs médias étrangers, autrichiens et même par l'agence officielle libyenne Jana. Il a juste indiqué que les autorités avaient «pris des contacts avec de nombreux hommes politiques internationaux, y compris ceux de la région» où se déroule la prise d'otages. Un diplomate s'exprimant sous couvert de l'anonymat, a indiqué hier à l'agence France presse, que la Libye a établi un contact dans la nuit de lundi à mardi avec les ravisseurs des deux Autrichiens. «Je viens d'apprendre que la Libye a pu, par des intermédiaires, établir le contact avec les ravisseurs des deux otages». Le même diplomate a affirmé que les négociations se poursuivront et les otages se portent bien. Les touristes autrichiens, Wolfgang Ebner, 51 ans, et sa compagne Andrea Kloiber, 44 ans, des habitués des randonnées dans le désert, ont été enlevés le 22 février par Al-Qaïda, alors qu'ils circulaient dans le sud tunisien. Ils seraient retenus actuellement à des centaines de kilomètres au nord de la capitale malienne Bamako dans la région de Kidal, selon des informations de presse non confirmées officiellement. Jusqu'à hier, aucune source officielle ne parlait de négocier le versement d'une rançon. Seul le journal autrichien Kurier avait avancé lundi, la somme de cinq millions d'euros en contrepartie de la libération de Wolfgang Ebner et de sa compagne.
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